Le Ministre des Finances, Doudou R. Fwamba Likunde, a réagi avec véhémence au récent discours de l’ancien Président Joseph Kabila, dressant un réquisitoire accablant sur sa gestion passée. Sa déclaration, aussi cinglante que documentée, répond point par point aux critiques formulées par l’ancien chef de l’État.
1. Sur la gestion des ressources naturelles :
Le ministre dénonce une « prédation systématique » du patrimoine national :
- « Des actifs miniers cédés à vil prix pour des intérêts privés durant 18 ans »
- « Des milliards de dollars de royalties détournés via des joint-ventures opaques »
- « Le scandale des 350 millions USD de pas de porte de la TFM disparus de la Banque Centrale »
- « Des fonds publics transformés en capital de départ pour des entreprises familiales »
2. Sur les violations des droits humains :
Fwamba Likunde évoque une « trajectoire sanglante » :
- « Massacres des adeptes de Bundu Dia Kongo »
- « Répression des mouvements de Mukungubila et Kamwina Nsapu »
- « Tirs sur des manifestants pacifiques »
- « Une litanie d’amis assassinés et de visages innocents sacrifiés »
3. Sur la dégradation sociale :
Le ministre peint le tableau d’un « système prédateur » :
- « Enseignants réduits à 45-60 USD mensuels »
- « Professeurs d’université sans couverture sociale »
- « Sociétés publiques démantelées au profit d’un clan »
Condamnation sans appel
« L’histoire retiendra qu’un ancien Président, après avoir dirigé ce pays, a choisi la voie des armes et la complicité avec le Rwanda pour violer et massacrer ses propres concitoyens », assène le ministre, dans une charge sans précédent.
Cette sortie intervient alors que Joseph Kabila, dont l’immunité a récemment été levée, avait critiqué la gestion économique et sécuritaire du pouvoir actuel. Le ton particulièrement vif de la réponse ministérielle témoigne de l’exacerbation des tensions politiques à l’approche des échéances électorales.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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