Les délégations du gouvernement congolais et du mouvement rebelle AFC/M23 sont arrivées à Doha (Qatar) pour un nouveau round de négociations, marqué cette fois par un niveau de représentation plus élevé. Ces pourparlers, engagés depuis plusieurs mois, pourraient constituer une étape clé vers la résolution du conflit, sous réserve que les engagements pris soient respectés.
Une représentation de haut niveau
Du côté de l’AFC/M23, la délégation est conduite par Benjamin Mbonimpa, secrétaire exécutif du mouvement, décrit par une source interne comme faisant office de « Premier ministre ». Côté gouvernement congolais, la composition exacte reste discrète, mais des sources confirment la présence de membres ayant participé à la signature de l’accord de paix à Washington.
Un round décisif sous pression internationale
Une source diplomatique proche du dossier souligne le caractère déterminant de cette phase, dont le succès dépendra du respect des engagements des deux parties, notamment sur un cessez-le-feu durable et la libération des prisonniers. Les États-Unis et le Qatar, médiateurs clés, exercent une pression accrue pour éviter un nouvel échec.
Le Qatar joue un rôle complémentaire aux efforts africains, en coordination étroite avec les partenaires régionaux. « Le Qatar ne veut pas échouer », confie une source diplomatique en Afrique centrale. L’objectif est d’assurer que toutes les initiatives convergent vers une paix durable et inclusive, comme le réclament les acteurs de la société civile.
Tensions persistantes sur le terrain
Malgré les avancées diplomatiques, les forces en présence maintiennent leurs positions militaires, se surveillant mutuellement avec méfiance. L’AFC/M23 conditionne toute progression dans les négociations à la mise en place de mesures de confiance concrètes.
La communauté internationale espère que ce round de Doha marquera un tournant, évitant un nouvel enlisement du conflit. Les prochains jours seront cruciaux pour savoir si les belligérants sont prêts à faire les compromis nécessaires pour une paix durable.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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