RDC-Rwanda : vers une mise en œuvre concrète de l’accord de paix sous médiation américaine

par admin9775

Dans un climat régional marqué par des décennies de conflit et de méfiance, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont franchi une étape diplomatique majeure. Les deux pays ont annoncé, dans une déclaration conjointe publiée mercredi, leur engagement à commencer dès le 1er octobre la mise en œuvre de mesures de sécurité prévues dans le cadre d’un accord de paix négocié sous l’égide des États-Unis, du Qatar, du Togo et de la Commission de l’Union africaine.

Les gouvernements de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda se sont engagés à entamer, dès le 1er octobre prochain, la mise en œuvre concrète de mesures de sécurité dans le cadre d’un accord de paix négocié sous médiation américaine. Cet agenda opérationnel, détaillé dans une déclaration conjointe publiée mercredi et cosignée par les États-Unis, le Qatar, le Togo et la Commission de l’Union africaine, marque une avancée significative face aux blocages persistants.

Un calendrier détaillé pour les actions clés

Selon l’accord conclu lors d’une réunion à Washington les 17 et 18 septembre, les deux pays ont convenu d’achever l’ensemble des mesures de sécurité d’ici la fin de l’année 2024. Des sources proches du dossier précisent que les opérations sur le terrain, visant spécifiquement à neutraliser la menace du groupe armé FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) basé en RDC et à faciliter le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais, sont programmées pour la période du 21 au 31 octobre.

Ce calendrier offre pour la première fois des échéances précises pour concrétiser le plan de paix signé initialement le 27 juin à Washington. Il intervient alors que l’accord initial de 2024, qui prévoyait un délai de 90 jours pour que le Rwanda lève ses « mesures défensives », arrive à échéance. Une source indique que ce compte à rebours n’avait pas débuté en juin, mais seulement lors de la première réunion d’un mécanisme commun de coordination de la sécurité, les 7 et 8 août.

Des désaccords persistants qui compliquent la tâche

Cependant, des notes de réunion internes consultées par Reuters révèlent que des contentieux historiques continuent d’entraver le processus. La question centrale reste la relation entre le Rwanda et le groupe rebelle M23. Si Kigali a toujours nié tout soutien à ce mouvement, un récent rapport de l’ONU affirme que le Rwanda exerce un commandement direct sur ces rebelles.

Lors des discussions de septembre, les délégations se sont également opposées sur le nombre de combattants FDLR et sur la responsabilité de leur neutralisation : la RDC prônant une action coordonnée, tandis que le Rwanda estime qu’il s’agit d’une obligation exclusive de Kinshasa.

Les conditions pour une paix durable

À la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies cette semaine, le président congolais Félix Tshisekedi a réaffirmé que le retrait des troupes rwandaises et la fin du soutien au M23 étaient des « conditions non négociables pour une paix véritable ». De son côté, le Rwanda a réitéré son attachement à l’accord.

Parallèlement, des pourparlers directs entre la RDC et le M23, médiatisés par le Qatar, se poursuivent, bien qu’un premier délai pour un accord ait déjà expiré. En raison du manque de progrès à Doha, aucune date n’a encore été fixée pour une rencontre à Washington entre les chefs d’État congolais et rwandais, qui devaient y signer un cadre d’intégration économique régionale. Une dernière session de négociation sur ce cadre économique est prévue la semaine prochaine.

Par Marius Bopenga
CONGO PUB Online

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