Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a vivement critiqué depuis Washington la rencontre d’opposants congolais tenue à Nairobi autour de l’ancien Président Joseph Kabila.
Qualifiant les participants de « strange mélange de fugitifs, de condamnés et de frustrés », le ministre a estimé que la nouvelle plateforme « Sauvons la RDC » n’avait « aucune importance majeure ». Il a accusé ses initiateurs de regretter « les privilèges perdus » et de chercher à exister en « surfant sur un malaise personnel ».
En contrepoint, M. Muyaya a défendu le bilan du Président Félix Tshisekedi, citant la croissance budgétaire, les investissements de la Banque mondiale et la gratuité de l’enseignement comme preuves des progrès accomplis.
Il a affirmé que le véritable agenda de la RDC se jouait dans les arènes diplomatiques et économiques, comme le forum RDC-USA à Washington, et non dans des « manœuvres » qu’il associe à Nairobi.
La réaction du ministre Patrick Muyaya au rassemblement de l’opposition à Nairobi est un exercice de contre-feu maîtrisé. Loin de l’ignorer, le porte-parole du gouvernement a choisi de le disqualifier sur la forme et sur le fond.
Une disqualification par les personnes
En pointant la composition de la plateforme – « fugitifs, condamnés, frustrés » –, la communication officielle cherche à évacuer le débat politique pour le réduire à une question d’individus peu recommandables.
L’opposition « passéiste » contre le pouvoir « tourné vers l’avenir »
Le discours construit un clivage net : d’un côté, une opposition nostalgique de « privilèges perdus » ; de l’autre, un pouvoir modernisateur, dont la légitimité s’incarne dans des réalisations concrètes (budget, éducation) et une reconnaissance internationale (Washington, Doha).
Par Pascal Kabeya
CONGO PUB Online