L’élue de la Funa, engagée pour les droits des femmes, candidate au poste laissé vacant par la démission de Dominique Munongo
Christelle Vuanga, députée nationale de la Funa et figure marquante de l’opposition, émerge comme l’une des favorites pour briguer le poste de vice-présidente de l’Assemblée nationale, devenu vacant après la démission de Dominique Munongo. Avec plus de six ans d’expérience parlementaire, elle incarne une nouvelle génération de leadership féminin au Congo.
Un parcours parlementaire engagé
Lors de son premier mandat, Christelle Vuanga a présidé la Commission parlementaire Genre, Famille et Enfants, où elle a défendu plusieurs causes sociales. Le 21 septembre 2021, elle s’est notamment illustrée en plaidant pour l’abolition de la peine de mort en RDC lors d’une cérémonie commémorative aux côtés de personnalités françaises.
En mai 2023, elle a également marqué les esprits en s’opposant à la proposition de loi de son collègue Daniel Mbau Sukisa visant à réviser le code de la famille sur des questions sensibles comme la dot, les fiançailles et la polygamie.
Un engagement féministe ancré dans la société civile
En parallèle de son mandat, Christelle Vuanga dirige l’ONG Wife, à travers laquelle elle organise régulièrement des activités de promotion des droits des femmes. Elle a également fondé la « Vuanga Leadership Academy », une structure dédiée à la formation de la future génération de leaders féminines congolaises.
Contexte politique tendu
Cette candidature potentielle s’inscrit dans un moment de recomposition du bureau de l’Assemblée nationale, après les démissions simultanées lundi 22 septembre de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée, et de Dominique Munongo, rapporteure adjointe. Ces démissions sont intervenues dans un contexte de pressions politiques accrues, alors qu’une plénière devait examiner des pétitions visant leur destitution pour « mauvaise gestion » de l’institution.
Une opportunité pour l’opposition
Le poste de vice-président, traditionnellement réservé à l’opposition, représente un enjeu stratégique dans l’équilibre des pouvoirs au sein de l’institution. La candidature de Christelle Vuanga incarne la volonté de l’opposition de maintenir une voix forte dans la direction de la chambre basse, tout en portant un agenda social progressiste.
Son éventuelle élection serait un signal fort pour la représentation des femmes aux plus hauts niveaux des institutions congolaises et pour la défense des droits humains au Parlement.
Par Pascal Kabeya
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