Après un séjour en Espagne, un italien de 36 ans a souffert de symptômes du coronavirus et de la variole du singe. Une fois à l’hôpital, il découvre qu’il est aussi atteint du VIH.
C’est une avalanche de mauvaises nouvelles qui s’est abattue sur cet italien de 36 ans. L’homme a découvert qu’il était positif au Covid-19, à la variole du singe et au VIH en l’espace de quelques jours. Son histoire a été rapportée dans la revue Journal of Infection le 19 août 2022. (source 1)
Tout a commencé par un séjour en Espagne le 20 juin dernier, pendant lequel le patient aurait eu des relations sexuelles non-protégées avec des hommes. Neuf jours plus tard, les premiers symptômes apparaissent : une fièvre constante, accompagnée de maux de gorge, de céphalées et de fatigue.
Début juillet, l’homme teste positif au coronavirus, et ce malgré le fait qu’il a reçu deux doses de vaccin. Le même jour, il remarque une éruption cutanée sur son bras gauche. Peu à peu les vésicules se répandent et se développent sur le reste de son corps.
Admis à l’hôpital le 5 juillet, les prélèvements révèlent qu’il est atteint de la variole du singe. Autre mauvaise nouvelle, il teste positif au virus de l’immunodéficience humaine (VIH), une infection sexuellement transmissible à l’origine du Sida.
Étant donné qu’il avait testé négatif un an plus tôt, les médecins pensent qu’il s’agirait d’une co-infection.
« Notre cas souligne que les rapports sexuels pourraient être le principal mode de transmission (de la Variole du singe) », indiquent-ils. « Par conséquent, un dépistage complet des IST est recommandé après un diagnostic de la variole du singe. Notre patient a été testé positif pour le VIH-1 et, étant donné son taux de CD4 préservé, on peut supposer que l’infection était relativement récente. »
Sensibiliser la population
Grâce aux traitements, l’homme a vu la plupart de ses symptômes disparaitre. Cependant, il était toujours positif au coronavirus et à la variole du singe le 19 juillet, soit quinze jours après sa prise en charge.
D’après les auteurs de l’étude, il est encore trop tôt pour savoir si cette combinaison de maladies aggrave son état. Ils souhaitent surtout sensibiliser sur le fait qu’il est possible d’être infecté du coronavirus et de la variole du singe en même temps.
« Compte tenu de la pandémie actuelle de SRAS-CoV-2 et de l’augmentation quotidienne des cas de variole du singe, les systèmes de santé doivent être conscients de cette éventualité, en promouvant des tests de diagnostic appropriés chez les sujets à haut risque, qui sont essentiels pour l’endiguement, car il n’existe aucun traitement (…) disponible à grande échelle », conclut le rapport.
Anaelle Jonah
Santé Magazine via CONGO PUB Online