L’État congolais projette une amélioration de la redevance minière pour 2024 non seulement suite à la reprise de TFM, mais surtout avec l’entrée en production de Kipushi corporation et de Congo Gold.
Colloctée par la DGRAD par l’entremise du secrétariat général des Mines, la redevance minière devrait, au bas mot, rapporter 600 541 030 $US sur les 667 489 750 $US de recettes minières non fiscales. À près d’un kilomètre de la frontière avec la Zambie, dans le centre urbain de Kipushi, dans le Haut-Katanga, que se trouvent la mine de zinc et les installations de la joint-venture de Kipushi Corporation SA (Kico SA), formée de Kipushi Holding Ltd, une filiale à 100 % du canadien Ivanhoe Mines, détenant 68 % des actions, et de la Gécamines (32 %). À l’horizon 2030, les deux parties auront des parts égales.
Le Premier ministre, Sama Lukonde, avait, en effet, lancé le 23 août 2022, les travaux de relance de cette mine souterraine. Pour tout Kipushi, Kico marque le grand réveil socioéconomique de toute la région après trois décennies de marasme économique. Le chef du gouvernement a demandé aux responsables de cette nouvelle entreprise de privilégier dans sa chaine de production le procédé recommandable dans la protection de l’environnement.
Pour relancer les activités extractives de la mine, Ivanhoé a dit avoir déjà investi 700 millions $US.
Pour mémoire, KICO occupe les installations de la Gécamines du temps de sa splendeur, dans la zone naguère désignée « Puits V». Dans l’ambiance de borborygmes politiques de la transition mobutienne marquée par des opérations ” villes mortes” à répétition, la mine s’est retrouvée à l’arrêt puis noyée. La première production est attendue en 2024 à raison de 45 000 tonnes le mois. Cette entreprise est appelée à créer 1500 emplois directs et indirects.
Sama Lukonde avait recommandé les managers de KICO de recourir à la main-d’œuvre active locale et des environs de Kipushi. Pour ce qui est de la sous-traitance, Sama Lukonde a demandé aux responsables de cette nouvelle entreprise de l’attribuer aux entreprises locales en adéquation avec le code minier. KICO devra aussi améliorer les conditions de vie des populations de cette contrée dans la diversification du tissu économique de Kipushi et de ses environs, en attirant les investissements dans l’agro-industrie et dans le service de la petite industrie ce qui, d’après lui, permettra de résorber le taux élevé de chômage et garantir ainsi la paix sociale.
Quant à Congo Gold, sa raffinerie se trouve à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu. Le traitement de l’or, une première en RDC, constitue une opportunité pour le pays de promouvoir la mise en valeur de ses ressources naturelles pour espérer en tirer un maximum de profit. Il permettra de transformer l’or brut en lingot.
L’usine de presque 1200 m2, a la capacité de traiter 200 kg d’or par jour et 2 tonnes le mois avec une teneur très élevée. Seul bémol, le montage financier pour la matérialisation du projet n’a point été rendu public. L’accompagnement de l’État évoqué en juin 2023 par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, n’a pas, non plus, été déterminé en des termes clairs. S’agirait-il des allègements fiscaux ? Personne ne le sait sinon que l’administration minière espère que la firme Congo Gold honorera ses obligations fiscales et parafiscales.
Ouragan via CONGO PUB Online