Sa popularité est inégalée dans la ville cuprifère. Ceux qui sont passés avant lui, peuvent mesurer l’encrage du candidat n°3 au chef-lieu du Lualaba. Le seul maître de Kolwezi s’appelle Moïse Katumbi Chapwe, tranche un ancien ministre provincial du Lualaba. Depuis le début de la campagne, aucun candidat à la présidentielle n’a mobilisé autant de monde. Le grand Katanga a honoré son fils et envoie ainsi un message clair à l’adversité : Ici, c’est Katumbi.
Depuis tôt le matin, de grappes humaines ont inondé les rues de la capitale provinciale du Lualaba pour accueillir leur champion. La ville avait soif de Katumbi et la preuve est là. Un serpent humain a accompagné le candidat n°3 de l’aéroport jusqu’au lieu du meeting. Sur le trajet, des cris de joie, de chansons en l’honneur de Katumbi étaient entendus. Cette mobilisation est un message que Kolwezi a un seul roi. “Ils sont venus ici mais nous disons ici, c’est Katumbi”, tranche un enseignant.

fini le pillage des minerais
Lors du meeting, Katumbi a tancé les nouveaux riches. “Ils sont venus ici à Kolwezi sans même 10 euros en poche, aujourd’hui, ils se font appeler patrons”, a cogné Katumbi. Le candidat n°3 a promis de rétablir la population de Lualaba dans ses droits. À l’époque, quand il fut gouverneur, c’est toujours lui qui avait amorcé les travaux pour la réhabilitation et l’élargissement de la piste. À son actif encore, la route Kolwezi-Kasumbalesa. “J’ai trouvé la piste de Kolwezi, la longueur de la piste était de 1,3 kilomètres, j’ai moi-même agrandi cette piste à 2 500 mètres – les images existent –, donc j’ai fait la piste, j’ai fait la route de Kolwezi jusqu’à Kasumbalesa, j’ai posé plus de vingt-neuf ponts. Donc la piste de Kolwezi, c’est moi. Et il y avait des avions qui atterrissaient directement d’Afrique du Sud. Donc Tshisekedi ne connait pas le pays, c’est un mensonge”, a-t-il répondu jeudi à RFI.

Une fois élu, il a promis de faire des grands travaux au bénéfice de la population. Pour Katumbi, les voleurs des minerais doivent désormais compter leurs jours. Le 20 décembre, l’aventure va s’arrêter. “Le meeting a été juste un moment de communion entre le candidat de l’espoir et son peuple”, se félicite un cadre de l’Envol de Delly Sesanga pour qui le peuple a déjà choisi son futur président. Il prévient “qu’autant Kabila a passé le flambeau à Tshisekedi dans une passation civilisée du pouvoir, autant Tshisekedi doit le faire avec Katumbi”. Son bilan zéro, ajoute-t-il, a poussé le peuple à lui tourner le dos et à opter pour Katumbi pour les cinq prochaines années.
Landry Amisi
Ouragan via CONGO PUB Online