La communauté humanitaire en RDC -République Démocratique du Congo-, se dit profondément préoccupée par la nouvelle escalade des violences dans la province du Nord-Kivu. Ces violences sont les retombées des combats ayant coûté la vie à des nombreux civils, dont des femmes et des enfants, dans le territoire de Masisi. Dans un communiqué de presse parvenu à Opinion-info.cd, ce mardi 30 janvier 2024, le coordonnateur humanitaire rappelle les belligérants à respecter le droit international humanitaire.
En effet, les combats entre les rebelles du M23 et la coalition FARDC et les résistants patriotes des groupes d’autodéfense, ont encore été signalés dans la matinée de ce mardi, à Mushaki et Karuba, dans le territoire de Masisi. Certaines sources renseignent que plusieurs rebelles ont été neutralisés. La veille, soit lundi 29 janvier, plusieurs bombes sont tombées à Kirotshe, dans le groupement Mupfuni Shanga. Selon les informations recueillies, aucun dégât n’a été enregistré. Mais bien avant, d’autres bombes avaient été larguées à Mweso entraînant la mort de 19 civils et une vingtaine des blessés, selon l’Armée congolaise. Le weekend dernier, la cité de Sake a été également endeuillée par les bombardements du M23.
Suite à l’escalade des ces violences, «environ 8.000 personnes déplacées internes ont désormais cherché refuge près de l’hôpital de Mweso», rapporte la communauté humanitaire en RDC. Ceci fait planer, malheureusement, le risque d’un nouveau drame, «si les combats s’intensifient à proximité de cette installation vitale qui doit être protégée», selon le droit international humanitaire.
La zone de santé de Mweso compte plus de 251.000 personnes, actuellement dans un besoin urgent d’assistance humanitaire. «Il est crucial de garantir la sécurité des travailleurs humanitaires et des civils, afin de permettre que l’assistance leur parvienne, et empêcher une aggravation de la situation humanitaire», insiste Bruno Lemarquis, le coordonnateur humanitaire.
Toutefois, cet acteur souligne que les partenaires humanitaires restent déterminés à apporter l’assistance et le soutien nécessaires aux personnes affectées, malgré les contraintes d’accès croissantes.
Notons que depuis le début de la guerre du M23, plus de 2,5 millions de personnes ont un acces limité aux services de base. Pour ce faire, «le soutien aux processus politiques en cours est indispensable, pour que la paix et la stabilité revienne dans l’Est de la RDC», a rappelé Bruno Lemarquis.
Opinion Info via CONGO PUB Online






