Le député national Willy Mishiki se trouve au cœur d’une violente polémique après son désaveu public par le mouvement VDP/Wazalendo. Dans un communiqué cinglant, le groupe d’autodéfense accuse l’élu d’usurper le statut de « Muzalendo » et de s’être indûment proclamé « Président national du VDP Wazalendo ».
Accusations d’usurpation d’identité
Le mouvement Wazalendo dénonce avec fermeté ce qu’il qualifie d' »infiltration politique et d’usurpation » au sein de ses rangs. Selon le communiqué, les actions de Willy Mishiki constitueraient une « violation flagrante du principe d’incompatibilité des fonctions », tel que prévu par le droit congolais régissant les fonctions législatives.
Appel au président Tshisekedi
Face à cette situation, le VDP/Wazalendo lance un appel direct au président Félix Tshisekedi. Le mouvement demande au chef de l’État de « revitaliser par décret la coordination nationale du Wazalendo » afin de « mettre fin aux usurpations et infiltrations politiques » qui, selon eux, menacent l’intégrité de leur structure.
Enjeux politiques sous-jacents
Cette affaire révèle les tensions au sein des groupes d’autodéfense opérant dans l’Est de la RDC, alors que ces mouvements gagnent en influence dans le paysage sécuritaire national. La revendication du leadership du Wazalendo représente un enjeu politique significatif, ces groupes jouant un rôle croissant dans la lutte contre les rebelles du M23.
Contextes plus larges
La question de l’encadrement juridique et de la représentativité des groupes Wazalendo reste épineuse, alors que le gouvernement tente de maintenir un équilibre entre l’utilisation de ces forces dans la sécurisation des territoires et le contrôle de leurs activités.
Cette prise de distance publique du mouvement Wazalendo vis-à-vis d’un élu national illustre les complexités de la relation entre l’État et les groupes d’autodéfense, et pourrait annoncer un resserrement du contrôle gouvernemental sur ces structures.
Par Marius Bopenga
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