Le Hamas a confirmé que sa délégation allait quitter ce jeudi 7 mars Le Caire où elle est arrivée dimanche pour des discussions en vue d’une trêve dans la bande de Gaza, affirmant que la position d’Israël ne répondait pas à ses « exigences minimales ».
« La délégation du Hamas quitte Le Caire » pour des « consultations » avec la direction du mouvement à Doha, a déclaré à l’AFP un haut responsable du mouvement islamiste palestinien participant aux discussions, sous couvert d’anonymat.« Nous attendons toujours la réponse officielle finale de l’ennemi », a-t-il ajouté en référence à Israël, mais « les réponses initiales ne répondent pas aux exigences minimales » formulées par le Hamas et relatives notamment à un cessez-le-feu définitif et à un retrait des troupes israéliennes, a ajouté cette source, sans donner de précisions.
« Les médiateurs décideront quand les négociations reprendront », a-t-il encore dit. Face au désastre humanitaire et au lourd bilan parmi la population civile, les États-Unis, le Qatar et l’Égypte tentent d’arracher un accord sur une pause dans les combats avant le ramadan, qui commence en début de semaine prochaine.
Des représentants de ces trois pays discutaient depuis dimanche avec une délégation du Hamas, mais sans présence israélienne, d’une possible trêve de six semaines. Mahmoud Mardaoui, un autre responsable du Hamas, a affirmé que « la décision est entre les mains de Washington » qui doit décider « s’il veut vraiment mettre la pression sur (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu et son gouvernement pour parvenir à un accord ». « Si Israël est sérieux et ne tergiverse pas, il est possible de parvenir à un accord de cessez-le-feu avant le début du ramadan », dimanche ou lundi, a-t-il dit.
L’ambassadeur américain en Israël a indiqué que les négociations sur une trêve dans la bande de Gaza n’étaient pas « rompues ».« Il n’y a pas encore d’accord. Tout le monde regarde vers le ramadan, qui approche. Je ne peux pas vous dire que (les négociations) seront couronnées de succès mais on ne peut pas encore dire qu’elles sont rompues », a assuré Jack Lew, lors d’une conférence à Tel-Aviv. « Les divergences s’estompent », a-t-il encore dit.
Pour rappel, cette guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque d’une ampleur sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza dans le sud d’Israël, qui a coûté la vie à au moins 1 160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse réalisé à partir de données officielles israéliennes. En représailles, Israël a juré d’anéantir le Hamas. Son armée a lancé une campagne de bombardements doublée d’une offensive terrestre qui a fait jusqu’ici 30 800 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le dernier bilan avancé par le ministère de la Santé du Hamas.
Par ailleurs, le service de presse du gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé ce jeudi qu’Israël avait rendu aux autorités du territoire palestinien des dizaines de corps exhumés ces dernières semaines dans la bande de Gaza. Ces corps vont être « inhumés dans une fosse commune creusée récemment », près de Rafah, dans le sud du territoire palestinien.
RFI via CONGO PUB Online