Le Hamas demande la fin des largages d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Le mouvement islamiste, autorité de facto dans l’enclave palestinienne, juge que ces opérations sont dangereuses pour la population. Selon lui, 18 personnes sont mortes accidentellement ces derniers jours en raison de ces largages.
C’est pour tenter de répondre à l’urgence d’une situation humanitaire catastrophique que plusieurs pays ont initié des largages. Les camions ne sont pas suffisamment nombreux à être autorisés par Israël à pénétrer dans l’enclave palestinienne. Et parmi ceux qui passent, rares sont ceux qui peuvent accéder à la moitié nord de l’enclave, où vivent encore plusieurs centaines de milliers de Palestiniens.
Le couloir aérien ouvert par la Jordanie avait pour but de contourner certains des obstacles. Mais pour le Hamas, cette façon de livrer de l’aide humanitaire est dangereuse.
Ce mardi, le mouvement islamiste a affirmé que douze personnes sont mortes noyées en mer alors qu’elles tentaient d’aller récupérer des palettes tombées au large. Six autres ont été tuées lors de bousculades causées par des parachutages.
Déjà au début du mois, cinq personnes avaient été tuées lorsque le parachute attaché à une palette ne s’était pas ouvert et que celle-ci s’était écrasée sur une maison habitée.
Ce mardi, le Hamas a affirmé avoir « toujours prévenu les pays conduisant des opérations de largage aérien du danger ». À la suite de ces nouveaux décès, il leur demande de cesser ces opérations et souhaite qu’ils exercent une pression internationale pour forcer Israël à ouvrir plus largement les accès routiers. La voie terrestre est jugée la plus efficace et la plus sûre par les acteurs du secteur humanitaire.
Les États-Unis ont réagi à cette demande. Ces parachutages « sont l’un des nombreux moyens que nous utilisons pour fournir l’aide dont les Palestiniens de Gaza ont si désespérément besoin et nous allons continuer à le faire », tout en « travaillant sans relâche pour augmenter l’arrivée d’assistance humanitaire par voie terrestre », a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
RFI via CONGO PUB Online