Au-delà de la simple polémique, les réactions à la réunion de Nairobi révèlent une bataille pour le contrôle des symboles et de la légitimité.
D’un côté, Carbone Beni opère un double rejet. Il invoque la mémoire martyre du Pasteur Kutino pour délégitimer l’initiative de Kabila, l’accusant de récupération. Il associe également toute solution à l’exclusion implicite de l’influence rwandaise (« avec Kagame en toile de fond »), et dénonce un système de prédation systémique.
De l’autre, le pouvoir, par la voix de Jacquemain Shabani, utilise un vocabulaire religieux et pénal (« messe noire », « condamnés de justice ») pour criminaliser l’opposition et poser les bases d’une éventuelle répression judiciaire. L’affrontement n’est plus seulement politique ; il est aussi mémoriel et symbolique.
Par Marius Bopenga
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