La lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo (RDC) serait en nette amélioration sous le régime du président Félix Tshisekedi, comparé à l’ère de son prédécesseur Joseph Kabila. C’est ce qu’a déclaré Sasha Lezhnev, expert en gouvernance et analyste des questions congolaises, lors d’une audition devant le Congrès américain.
Un constat accablant pour l’ancien régime
Selon Lezhnev, les réformes anticorruption engagées par l’administration Tshisekedi ont permis une réduction significative des détournements et des malversations financières. « Les indicateurs de transparence se sont améliorés, même si des défis persistent », a-t-il souligné, contrastant avec l’opacité souvent dénoncée sous le règne de Kabila (2001-2019).
Un « aveu » qui alimente les tensions politiques
Cette analyse relance le débat sur la gouvernance des deux présidents. Les partisans de Tshisekedi y voient une validation internationale de leurs efforts, tandis que l’opposition kabiliste dénonce une instrumentalisation politique.
Pourtant, cette déclaration intervient dans un contexte tendu : le pouvoir actuel accuse régulièrement Kabila et son camp de soutenir la rébellion du M23 pour déstabiliser le pays. « Ces révélations expliquent peut-être pourquoi certains préfèrent la guerre au dialogue démocratique », commente un analyste congolais sous couvert d’anonymat.
Washington observe, Kinshasa réagit
Si les États-Unis semblent noter des progrès, la RDC reste classée parmi les pays les plus corrompus au monde (140e sur 180 selon Transparency International en 2023). Le gouvernement Tshisekedi se félicite néanmoins de cette reconnaissance, y voyant un encouragement à poursuivre ses réformes.
La réaction officielle du PPRD et des proches de Joseph Kabila, qui n’ont jusqu’ici jamais reconnu ces accusations.
Par MN
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