Aubin Minaku, vice-président du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), a finalement regagné son domicile dans la nuit de [jour], après plusieurs heures d’audition à l’auditorat militaire de Kinshasa. Sa libération, intervenue vers minuit, a mis fin à des heures d’incertitude quant à son éventuelle mise en détention préventive.
Son avocat indique que cette audition portait sur une communication qu’il aurait passée avec Corneille Nangaa, coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), groupe armé actif dans l’Est de la RDC.
M. Minaku a été libéré vers minuit le 25 mars, selon son conseil, qui affirme l’absence de charges concrètes : « Il n’y a rien au dossier », a-t-il confié.
Une audition marathon sous tension

La durée exceptionnelle de cette deuxième audition avait alimenté les spéculations, certains craignant que l’ancien président de l’Assemblée nationale ne soit placé en détention. Des militants du PPRD s’étaient mobilisés devant le tribunal militaire, exerçant une pression visible jusqu’à sa sortie.
Accusations de collaboration avec le M23
Minaku, comme d’autres figures de l’entourage de l’ex-président Joseph Kabila, est soupçonné par les autorités de collaborer avec la rébellion du M23, accusée de vouloir renverser le régime du président Félix Tshisekedi. Le PPRD a toujours rejeté ces allégations, les qualifiant de « manipulations politiques ».
Tshisekedi accuse Kabila

Le chef de l’État, de son côté, maintient ses accusations : il affirme que Joseph Kabila serait derrière la rébellion du M23 dans le but de reprendre le pouvoir. Une rhétorique qui attise les tensions entre les partisans des deux camps.
La situation reste tendue, alors que la RDC traverse une période politico-sécuritaire volatile, marquée par des luttes de pouvoir et la persistance de l’instabilité dans l’Est du pays.
Par MN
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