Les consultations pour un gouvernement d’union nationale lancées par le conseiller spécial du président Tshisekedi, le professeur Kolongele Eberande, s’enlisent dans les divisions boycottées par l’opposition et réduites à un dialogue interne à la majorité présidentielle les tensions au sein de la coalition au pouvoir s’accentuent entre l’UDPS et des figures comme Vital Kamerhe qui critique les discours incendiaires des alliés de Tshisekedi cette initiative risque de se transformer en un simple remaniement ministériel sans impact sur la crise sécuritaire alors que l’opposition reste unie dans son rejet et mise sur une médiation des évêques de la CENCO et de l’ECC pour un dialogue plus inclusif
Sur le plan diplomatique le face-à-face entre Tshisekedi et Kagame à Doha a perturbé la médiation angolaise censée organiser des pourparlers entre Kinshasa et le M23 l’Angola a finalement renoncé invoquant des contraintes internes et externes se recentrant sur son rôle à la tête de l’Union africaine laissant la situation sécuritaire dans l’Est sans cadre de négociation crédible
Sur le terrain le M23 a annoncé un cessez-le-feu unilatéral le 22 mars mais les FARDC dénoncent une supercherie accusant les rebelles et l’armée rwandaise de continuer à renforcer leurs positions malgré les déclarations de paix un aéronef suspect a été frappé par l’armée congolaise à l’aérodrome de Kigoma à Walikale à l’aide d’un drone et d’un avion Sukhoi signe que la méfiance reste totale et que les risques d’escalade persistent
La question centrale demeure
Tshisekedi parviendra-t-il à élargir son dialogue pour former un gouvernement légitime ou la crise politique et sécuritaire s’aggravera-t-elle faute de consensus la RDC se trouve à un tournant critique où chaque décision pèse lourd sur son avenir immédiat.
Par MN
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