Une information circulant activement sur les réseaux sociaux révèle la nomination de Monsieur Atundu Liongo au poste d’expert du Conseiller du président Félix Tshisekedi en matière de sécurité. Cette décision, si elle se confirme, marquerait le retour remarqué d’une figure de l’ancien appareil sécuritaire mobutiste au cœur du pouvoir congolais.
Selon des sources proches de la présidence, Atundu Liongo aurait été choisi pour apporter son expertise sur les questions de sécurité nationale, dans un contexte particulièrement tendu marqué par les crises récurrentes dans l’Est du pays. Cette nomination potentielle soulève déjà de vives réactions et interrogations dans les milieux politiques kinois.
Ancien pilier du régime Mobutu, Atundu Liongo occupait dans les années 1970 à 1990 des fonctions stratégiques au sein de l’appareil sécuritaire zaïrois. Les informations disponibles le décrivent comme un collaborateur proche du maréchal président, probablement membre de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) ou des services secrets internes, dans un système réputé pour son autoritarisme et sa répression des opposants.
Le parcours post-mobutiste de Liongo reste néanmoins mal documenté, comme c’est le cas pour de nombreux anciens dignitaires du régime déchu en 1997. Son éventuel retour au sein des institutions suscite des interprétations divergentes.
Pour certains observateurs, cette nomination refléterait la volonté du président Tshisekedi de s’entourer d’experts chevronnés en matière de renseignement et de sécurité. Martin Mbala, analyste politique, note que « le recours à des figures expérimentées pourrait répondre aux défis sécuritaires actuels ».
D’autres voix s’élèvent cependant pour dénoncer ce qu’elles perçoivent comme une réhabilitation inquiétante d’anciens cadres d’un régime autoritaire. Des organisations de la société civile demandent déjà des éclaircissements sur le rôle exact joué par Atundu Liongo sous Mobutu et son implication éventuelle dans des exactions passées.
À l’heure actuelle, la présidence de la République n’a pas officiellement confirmé cette information. Les prochaines déclarations du porte-parole du gouvernement ou la publication d’une note de service devraient permettre de vérifier l’authenticité de cette nomination.
Quoi qu’il en soit, cette affaire relance le débat sur la place de l’héritage mobutiste dans la gouvernance actuelle et sur l’évolution des orientations sécuritaires du régime Tshisekedi. Elle intervient dans un contexte où la question de la militarisation du pouvoir fait l’objet de vives discussions parmi les acteurs politiques congolais.
La rédaction suivra attentivement les développements de cette affaire et apportera toutes les précisions nécessaires dès que des informations officielles seront disponibles.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
CONGO PUB Online