Dans une tribune publiée ce vendredi 11 juillet, la porte-parole du Chef de l’État, Tina Salama, a apporté des précisions sur l’accord de paix signé à Washington entre la RDC et le Rwanda, répondant aux inquiétudes soulevées dans l’opinion publique.
Le respect des résolutions de l’ONU au cœur du processus
Tina Salama a rappelé que la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en février 2025, exigeait du Rwanda qu’il cesse son soutien au M23 et retire ses troupes du territoire congolais sans conditions. Cependant, a-t-elle souligné, « cette résolution a été ignorée et moquée par Kigali et le M23 ».
Face à ces blocages, le Conseil de sécurité a encouragé la reprise des pourparlers diplomatiques entre les deux pays. « L’accord de Washington s’inscrit pleinement dans cette logique », a-t-elle affirmé, précisant que les Nations unies soutiennent toutes les initiatives visant une résolution pacifique et durable du conflit.
Le rôle clé des États-Unis et des partenaires internationaux
L’accord négocié sous médiation américaine place Washington, l’Union africaine et le Qatar comme garants du processus au sein d’un Comité de surveillance conjointe. « C’est stratégique », a insisté Tina Salama, expliquant que cette implication internationale renforce la crédibilité des engagements pris.
Elle a également rappelé que le texte :
- Impose le retrait des troupes rwandaises selon un plan non négociable ;
- Interdit tout soutien aux groupes armés hostiles à l’autre partie ;
- Oblige les deux États à empêcher la préparation d’actions violentes depuis leur territoire.
Vers une neutralisation des FDLR et une nouvelle ère sécuritaire ?
La porte-parole a estimé que cet accord offre une opportunité encadrée pour démanteler le « prétexte sécuritaire » avancé par Kigali, notamment en neutralisant les FDLR. Elle y voit aussi une perspective de retrait effectif des troupes rwandaises et l’ouverture d’une nouvelle page pour la stabilité de la RDC.
En conclusion, Tina Salama a appelé à la vigilance mais aussi à la confiance dans ce processus, soulignant que la diplomatie congolaise agit avec le soutien de partenaires clés pour garantir une paix durable dans la région.
« La paix se construit pas à pas, et cet accord en est une étape cruciale », a-t-elle déclaré, réaffirmant la détermination du gouvernement à protéger la souveraineté et la sécurité du pays.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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