Alors que les délégations du gouvernement congolais et du mouvement rebelle AFC/M23 sont réunies à Doha pour tenter d’avancer vers un accord de paix, sur le terrain, les tensions ne faiblissent pas. Dans un contexte tendu, les médiateurs s’activent.
Kinshasa rapporte des mouvements constants de troupes et de matériel de l’AFC/M23 et de ses alliés, le long des lignes de front. Lors du Conseil des ministres du week-end dernier, le gouvernement a tiré la sonnette d’alarme : dans le Sud-Kivu, un important renforcement des forces rebelles a été observé. Objectif, selon Kinshasa : s’emparer de nouveaux territoires, notamment la ville stratégique d’Uvira, toujours sous contrôle des FARDC.
Dans ce contexte tendu, les médiateurs espèrent arracher un accord au plus vite. Les autorités qatariennes veulent aller vite. Elles espèrent voir un accord de paix conclu cette semaine à Doha, entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23.
C’est dans ce contexte que des facilitateurs américains sont également arrivés sur place. Interrogé par RFI sur leur rôle, un porte-parole du Département d’État américain a confirmé la présence des États-Unis en tant qu’observateurs : « Nous continuons de coordonner étroitement avec le Qatar et d’autres partenaires afin de garantir que tous les efforts convergent vers l’objectif commun d’une paix durable. »
Selon les informations de RFI, les discussions portent actuellement sur une déclaration de principes, préalable à l’accord final. L’Objectif est de finaliser les deux textes d’ici à la fin de la semaine.
Concernant la demande de l’AFC/M23 sur la libération de ses prisonniers, une source congolaise indique à RFI que cela se fera au cas par cas, et non de manière générale.
Du côté congolais, la délégation est conduite par Sumbu Sita Mambu, Haut-Représentant du chef de l’État. En face, l’AFC/M23 est représentée par Benjamin Bonimpa, secrétaire permanent du mouvement.
Toujours selon les informations de RFI, les ministres de l’Intérieur du Rwanda, Vincent Biruta – présent à Doha comme observateur – et de la RDC, Jacquemain Shabani, ont également échangé sur place. Un face-à-face discret, pour clarifier leurs rôles dans l’accompagnement du processus, conformément à l’accord signé à Washington le 27 juin dernier.
RFI