Une onde de choc traverse les hautes sphères du pouvoir en République démocratique du Congo. Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a lancé des accusations graves contre le général d’armée Christian Tshiwewe, ancien chef d’état-major général des FARDC, lors d’une déclaration publique faite ce mardi 15 juillet 2025 devant les militants de son parti à Kinshasa.
Des allégations explosives
Le numéro un de l’UDPS a affirmé sans ambages que l’officier supérieur aurait participé à des concertations visant à « écarter » le président Félix Tshisekedi du pouvoir. « Il ne l’a pas nié », a déclaré Kabuya, laissant entendre que le général Tshiwewe aurait eu connaissance, voire aurait été impliqué, dans ce qu’il présente comme un projet de déstabilisation du régime en place.
Les propos du secrétaire général évoquent des réunions secrètes dont l’objectif ultime aurait été de mettre un terme prématuré au mandat présidentiel « de la pire manière ». Ces déclarations, d’une rare virulence dans le langage politique congolais, jettent une lumière crue sur les tensions qui mineraient les relations entre le pouvoir civil et l’institution militaire.
Un silence qui interroge
Le général Tshiwewe, récemment relevé de ses fonctions à la tête des FARDC, n’a pas encore réagi à ces accusations. Ce mutisme, perçu comme lourd de sens par les observateurs avertis, alimente les spéculations dans les milieux politiques et diplomatiques kinois où l’affaire fait l’objet de vives discussions.
Contexte politique volatile
Cette crise éclate dans un environnement politique déjà tendu, alors que la RDC continue de faire face à des défis sécurités majeurs dans sa partie orientale. Elle soulève des questions cruciales sur la cohésion nationale et la nécessaire confiance entre les institutions républicaines et les forces de défense.
Enjeux et perspectives
Si ces accusations venaient à être corroborées, il s’agirait potentiellement de la plus grave crise civilo-militaire depuis l’accession de Félix Tshisekedi à la présidence de la République. Les prochains jours seront déterminants pour comprendre la portée réelle de cette affaire et ses éventuelles répercussions sur la stabilité institutionnelle du pays.
Cette situation place le gouvernement devant un dilemme complexe : mener une enquête approfondie tout en préservant l’unité des forces armées, dans un contexte régional déjà marqué par des tensions sécuritaires. La réaction des différentes institutions et de la classe politique dans les heures à venir sera scrutée avec attention par tous les acteurs de la vie nationale.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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