C’est une victoire diplomatique aussi rare que significative pour la République démocratique du Congo. À Genève, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a finalement nommé l’éléphant dans la pièce : le Rwanda. L’adoption par consensus de deux résolutions « historiques » les 7 et 8 octobre marque un tournant dans le traitement international de la crise qui ravage l’Est du pays depuis des décennies.
Kinshasa, qui a salué la décision avec un soulagement palpable, y voit la juste reconnaissance de son combat. Pour la première fois, un organe onusien exige le retrait immédiat des troupes rwandaises du sol congolais et condamne leur soutien au groupe terroriste M23. C’est la fin de la politique de l’autruche.
Au-delà des mots, l’ONU passe aux actes. La décision de rendre opérationnelle la Commission d’enquête indépendante est un signal fort adressé aux bourreaux : leur impunité a une date d’expiration. L’exigence de rouvrir les aéroports de Goma et de Bukavu est, elle, une bouffée d’oxygène pour des millions de civils pris au piège de cette guerre par procuration.
Le gouvernement congolais doit maintenant transformer cette avancée en actions concrètes. La balle est aussi dans son camp pour mettre en œuvre les recommandations, protéger sa population et prouver que cette légitimité diplomatique nouvelle sert d’abord le peuple congolais.
Par Marius Bopenga
CONGO PUB Online