Le Président Tshisekedi a joué un double jeu à Bruxelles. Face à l’émissaire américain Massad Boulos, il a affiché une main tendue, appelant à « la paix des braves » avec Paul Kagame. Un geste salué par Washington comme « noble » et « positif ».
Mais cette stratégie de la séduction a immédiatement été contredite par la fureur de Kigali. Le Rwanda a vivement rejeté ce qu’il qualifie de « cinéma politique » et de « discours agressif », révélant le fossé abyssal qui sépare les deux capitales.
En RDC, ce discours fait aussi grincer des dents. L’opposition y voit non pas une force, mais un aveu d’impuissance. Pour ses détracteurs, le Président, dont une partie du territoire est occupée, manque de stratégie forte et use de mots quand les armes parlent.
Tshisekedi marche sur une corde raide : rassurer ses partenaires internationaux sur sa modération tout en répondant aux attentes fermes de son opinion publique. Les processus de paix de Doha et de Washington, bien que soutenus par les USA, peinent à montrer des résultats concrets, laissant planer le doute sur l’efficacité de la seule diplomatie.
Par Pascal Kabeya
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