Dans une déclaration forte, Massad Boulos a rappelé un principe fondamental de la souveraineté nationale : la nécessité impérieuse pour tout État d’exercer un contrôle effectif sur l’ensemble de son territoire. « Un pays qui ne maîtrise pas son sol ne peut prétendre à la stabilité ni protéger ses citoyens », a-t-il affirmé avec conviction, au lendemain de la signature de l’accord de Doha entre la RDC et le M23.
Pour Boulos, cet accord ne trouvera sa pleine légitimité que s’il se traduit par un retour concret et visible de l’autorité gouvernementale dans les provinces de l’Est. « Peu importe le gouvernement en place, peu importe les orientations politiques, la reconquête territoriale n’est pas négociable. C’est la condition sine qua non de toute paix durable », a-t-il insisté.
Trois exigences urgentes se dégagent selon lui :
– La fin immédiate des enclaves sous contrôle rebelle
– Le déploiement effectif des forces de sécurité légitimes et des services publics
– L’établissement de mécanismes crédibles de protection des civils
« Cette question dépasse les clivages partisans. Il s’agit de l’intégrité même de la nation congolaise », a martelé Boulos, pour qui la souveraineté territoriale constitue le socle non négociable de toute reconstruction étatique.
Son intervention intervient à un moment charnière, alors que commence la phase délicate de mise en œuvre des engagements pris à Doha. Un rappel salutaire qui place la barre très haut pour les parties prenantes au processus de paix.
« L’histoire jugera cet accord à l’aune d’un seul critère : le retour effectif et durable de l’État congolais sur chaque centimètre carré de son territoire national », a conclu Massad Boulos, lançant ainsi un défi ambitieux aux signataires de l’accord.
Cette prise de position forte souligne l’enjeu crucial que représente la restauration de la souveraineté nationale pour l’avenir de la RDC, au-delà des considérations politiques immédiates.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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