Dans une récente intervention sur YouTube, le leader politique Martin Fayulu a exprimé ses réserves quant au processus de paix en cours, tout en saluant certaines avancées. Le président de la coalition LAMUKA a particulièrement insisté sur la nécessité d’un dialogue plus inclusif, critiquant implicitement le gouvernement pour dialoguer avec « ceux qui ont tué des Congolais ».
La coalition LAMUKA a officiellement réagi à la signature de la Déclaration de principes à Doha entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23, en adoptant une position nuancée :
Reconnaissance et attentes :
- Appréciation des efforts du Qatar et des États-Unis dans la facilitation des négociations
- Accueil favorable de l’avancement du processus de paix
- Insistance sur deux conditions indispensables pour une paix durable :
- Application complète de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU (points 2 et 4)
- Mise en place d’un mécanisme de justice pour les crimes commis dans l’Est du pays
Proposition alternative :
LAMUKA propose la tenue d’un dialogue national élargi qui inclurait :
- Toutes les parties prenantes congolaises
- Une médiation conjointe de la CENCO (Conférence épiscopale) et de l’ECC (Église du Christ au Congo)
- Une facilitation par l’Union Africaine
Cette prise de position reflète la ligne de la coalition qui, tout en soutenant les efforts de paix, maintient une vigilance critique sur le processus et ses acteurs. Fayulu et ses alliés semblent vouloir peser sur les négociations à venir pour éviter ce qu’ils considéreraient comme une paix au rabais ou une impunité pour les crimes commis.
Le débat sur l’inclusivité du dialogue et la justice transitionnelle s’annonce comme l’un des points clés des prochaines semaines dans le paysage politique congolais.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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