L’adhésion présumée d’un fils Mbatshi au mouvement rebelle AFC-M23, à l’origine d’une vague de réactions sur les réseaux sociaux, ne saurait engager la communauté du Kongo Central, a précisé l’ancien ministre des Droits humains, Albert-Fabrice Puela, dans une mise au point consultée par l’ACP sur son compte Facebook.
«Il serait trop réducteur, pour ne pas dire abusif, de prétendre qu’un fils Mbatshi (fils d’un ancien gouverneur du Kongo Central) tout majeur qu’il soit et pleinement responsable de ses actes, puisse engager, par sa seule dérive, son père, sa très respectable famille, ou encore toute la communauté Kongo», a déclaré Albert-Fabrice Puela, soulignant que «cet individu n’est parti qu’avec son ombre».
L’ancien ministre dénonce ce qu’il qualifie de « manipulation dangereuse » visant à ternir l’image de tout un peuple en s’appuyant sur une faute strictement personnelle. Il rappelle que même les principaux responsables du mouvement rebelle AFC-M23, pourtant auteurs de crimes graves et de violations de droits humains, n’engagent pas par leurs actes les communautés ou provinces dont ils sont issus. Dès lors, il serait incohérent, selon lui, de faire peser sur le Kongo Central une quelconque responsabilité morale liée à l’acte isolé d’un de ses ressortissants.
Puela invite également à ne pas galvauder le mot « notable« , souvent mal utilisé. À ses yeux, un notable ne se définit ni par son nom de famille ni par un quelconque héritage, mais par son intégrité, son sens de l’intérêt général et son attachement au bien commun. Il appelle à ne pas confondre notoriété et mérite. «La noblesse du titre ne s’hérite pas, elle se mérite par la droiture et le service désintéressé», a-t-il affirmé.
«Le Kongo ne se reconnaît ni dans la trahison ni dans les agendas criminels, mais dans la loyauté, la dignité et la bonne gouvernance», a-t-il martelé avant d’appeler à la vigilance face à certains discours visant à stigmatiser la province du Kongo Central.
ACP