Le gouvernement kenyan a publié une déclaration officielle concernant la nomination récente d’un consul général à Goma par le président William Ruto. Cette décision, concernant une ville actuellement sous contrôle du mouvement rebelle M23 dans l’est de la RDC, avait suscité des tensions diplomatiques entre les deux pays.
Dans un communiqué détaillé, le Dr Musalia Mudavadi, Premier secrétaire du Cabinet chargé des Affaires étrangères du Kenya, a expliqué le processus diplomatique normal qui doit être suivi. Il a précisé que la nomination présidentielle ne constitue pas une affectation automatique, mais qu’elle doit d’abord obtenir l’approbation du Parlement kenyan avant que le Kenya ne sollicite l’agrément officiel du gouvernement congolais. Le futur consul devra également recevoir un exequatur des autorités de la RDC avant de pouvoir exercer ses fonctions.
Le ministre kenyan a souligné que cette procédure rigoureuse et transparente respecte pleinement la Constitution kenyane et les normes diplomatiques internationales. Le gouvernement s’appuie notamment sur l’article 132 de la Constitution qui régit les nominations diplomatiques tout en exigeant l’approbation parlementaire préalable.
Dans sa déclaration, le Dr Mudavadi a insisté sur la qualité des relations bilatérales entre le Kenya et la RDC, rappelant leur coopération ancienne depuis 1963 et leurs représentations diplomatiques réciproques. Il a réaffirmé l’engagement du Kenya à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, ainsi que son soutien aux efforts de paix dans l’est du pays.
Cette clarification intervient dans un contexte diplomatique tendu entre les deux nations. La RDC avait en effet exprimé ses réserves concernant cette nomination, dans un climat déjà marqué par des tensions depuis décembre 2023, ayant conduit Kinshasa à rappeler temporairement son ambassadeur à Nairobi.
Le gouvernement kenyan a assuré que cette restructuration de son service extérieur répond uniquement à des considérations d’efficacité administrative, sans arrière-pensée politique. Les prochaines étapes dépendront maintenant de l’approbation parlementaire au Kenya et de la réponse officielle des autorités congolaises.
Par Marius Bopenga
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