Une photographie montrant la princesse Dominique Munongo, vice-présidente de l’Assemblée nationale de RDC, en conversation avec Franck Diongo, ancien candidat présidentiel et président du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), a provoqué une vive controverse sur les réseaux sociaux congolais. Cette image, capturée à Bruxelles à l’issue du conclave du parti Ensemble pour la République tenu les 12 et 13 août derniers, a rapidement circulé sur les plateformes numériques, déclenchant de vifs débats.
Les origines de la polémique
Plusieurs facteurs expliquent l’ampleur des réactions suscitées par cette image. En premier lieu, la position institutionnelle de Dominique Munongo, deuxième personnage de l’Assemblée nationale, interpelle par son apparente proximité avec Franck Diongo. Ce dernier, figure politique controversée, est régulièrement accusé par certains cercles de maintenir des relations avec la rébellion AFC/M23, soutenue selon plusieurs sources par le Rwanda.
Les réactions politiques et citoyennes
La diffusion de cette photographie a entraîné une vague de réactions diverses. Des membres de la majorité présidentielle ont exprimé leur désapprobation, certains allant jusqu’à réclamer la démission de la vice-présidente de l’Assemblée nationale. Sur les réseaux sociaux, les commentaires se sont multipliés, partagés entre indignation et soutien aux deux personnalités concernées.
Le parcours controversé de Franck Diongo
Franck Diongo, en exil en Belgique depuis plusieurs mois, a vu son image politique se complexifier. En mars dernier, sa rencontre publique avec Corneille Nangaa et Bertrand Bisimwa, figures emblématiques de l’AFC/M23, avait déjà suscité de nombreuses interrogations. L’ancien candidat à la présidentielle justifie ces rencontres par sa volonté de « sauver la République », tout en niant fermement toute forme de collusion avec les groupes rebelles.
Les enjeux sous-jacents
Cette polémique photographique révèle des tensions plus profondes qui traversent la scène politique congolaise. Elle met en lumière la sensibilité particulière entourant toute relation, même fortuite, avec des personnalités suspectées de liens avec la rébellion. Le contexte de crise persistante dans l’Est du pays et les accusations récurrentes d’ingérence rwandaise alimentent une méfiance généralisée dans le débat politique.
Alors que l’image continue de circuler abondamment sur les réseaux sociaux, les analystes s’interrogent sur les conséquences potentielles de cette affaire pour l’équilibre politique national. Certains y voient le signe d’une polarisation croissante, tandis que d’autres estiment qu’elle pourrait conduire à un réexamen des codes régissant les relations entre personnalités politiques en période de crise.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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