Dans un discours politique prononcé samedi à Kinshasa, le Président de la République a été appelé à dépasser les clivages partisans et à incarner pleinement son rôle de garant de l’unité nationale. Face aux menaces de « yougoslavisation » ou de balkanisation qui planent sur le pays, l’heure n’est plus aux divisions mais au rassemblement autour d’un seul et même camp : celui de la nation (Cana).
L’Union Sacrée, autrefois perçue comme un outil de rassemblement, est aujourd’hui considérée par certains comme une machine à exclure et à diviser. Pourtant, dans un contexte où l’unité nationale constitue l’arme principale contre les menaces extérieures, notamment rwandaises et leurs complices, il est impératif que le Chef de l’État incarne cette unité au-delà de toute allégeance partisane.
La Constitution congolaise est claire : le Président de la République est le garant de la nation et de son intégrité. Hier encore, l’existence de l’Union Sacrée pouvait se justifier. Aujourd’hui, elle semble freiner l’émergence d’une alliance plus large et plus inclusive, capable de fédérer tous les nationalistes congolais, quelles que soient leurs origines politiques, ethniques, provinciales ou religieuses.
Le pays a besoin de solutions fortes et courageuses. Face à l’urgence militaire et sécuritaire, des mesures chirurgicales s’imposent. Le dialogue national, réclamé par le Président lui-même, doit être précédé d’une désescalade et d’une ouverture à toutes les forces vives de la nation. L’objectif : sauver la RDC, aujourd’hui en situation critique.
Le Président Tshisekedi est appelé à jouer le rôle d’un entraîneur visionnaire, capable de lire le jeu avec justesse et de rassembler toutes les énergies pour remporter la partie. L’union fait la force, l’union fait la paix, l’union engendre le progrès.
Moïse Moni Della
Président de la Conade (Conservateurs de la Nature et des Démocrates)