Lors de sa plénière hebdomadaire ce mercredi, l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo a pris une décision notable en réponse à des mouvements de contestation interne. Les députés ont voté la création d’une commission spéciale temporaire chargée d’instruire plusieurs pétitions déposées contre la majorité des membres du bureau de l’institution, incluant son président, Vital Kamerhe.
Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée, cette commission, composée de 22 parlementaires, se voit accorder un délai strict de 72 heures pour mener un examen approfondi des réquisitoires et produire un rapport détaillé qui sera soumis à la plénière pour suite appropriée.
Les pétitions en question ciblent spécifiquement les membres-clés du bureau directeur. Sont concernés :
- Le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe ;
- Le Rapporteur, Jacques Djoli ;
- Le Rapporteur adjoint ;
- Le Questeur ;
- Le Questeur adjoint.
Seuls deux hauts responsables du bureau semblent, pour l’heure, épargnés par ces procedures de contestation : le Premier Vice-président, Jean-Claude Tshilumbayi, et le Deuxième Vice-président, Christophe Mboso N’kodia.
Cette initiative parlementaire traduit une tension politique palpable au sein de la chambre basse et marque une étape procédurale cruciale. La rapidité du calendrier imposé – 72 heures – témoigne de la volonté des députés de traiter ce dossier avec célérité, soit pour apaiser les esprits, soit pour clarifier rapidement la situation avant toute escalade.
L’attention se porte désormais sur les travaux de cette commission et sur les conclusions de son rapport, qui détermineront la suite à donner à ces pétitions, potentiellement lourdes de conséquences pour la gouvernance de l’institution parlementaire.
Par Pascal Kabeya
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