Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les miliciens Wazalendo, ont repris le contrôle du village de Luola, situé dans le groupement Kisimba (localité de Banakindi) en territoire de Walikale. Cette avancée significative est intervenue à l’issue de violents combats contre les rebelles de l’AFC/M23 dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 septembre 2025.
Selon des sources militaires sur le terrain, les forces gouvernementales ont lancé un assaut ciblé sur les positions rebelles à Luola, parvenant à les déloger après plusieurs heures d’affrontements. Contraints de battre en retraite, les combattants du M23 se sont repliés vers Mpety, considéré comme leur principal bastion dans la zone.
Cette reconstitution progressive du dispositif sécuritaire étatique permet aux FARDC de se rapprocher stratégiquement de Mpety, où les rebelles sont retranchés depuis plusieurs mois. Après avoir pris le contrôle de Luola, les forces loyalistes ont incendié le campement utilisé par l’AFC/M23 dans ce village préalablement abandonné par une grande partie de sa population civile.
Si une accalmie relative est observée aux alentours de Mpety, l’étau militaire se resserre progressivement autour de cette localité, laissant présager de prochaines opérations d’envergure.
Exactions persistantes du M23
Parallèlement à ces avancées militaires, les exactions attribuées aux rebelles du M23 se poursuivent dans la région. Ce mardi 16 septembre, un cultivateur nommé Bango a été tué par des éléments du M23 à Kateku, dans le groupement d’Ikobo. Sa famille rapporte qu’il a été faussement accusé d’appartenir aux milices Wazalendo.
Le même jour, à Kashebere (territoire de Walikale), un motard-taximan a été exécuté par les combattants du M23 et leurs alliés, sous le prétexte non vérifié d’espionnage au profit des forces gouvernementales.
Ces événements rappellent l’urgence de la situation humanitaire et sécuritaire dans la région, où la population civile paie un lourd tribut au conflit en cours.