La condamnation à mort de l’ancien président Joseph Kabila a provoqué une réaction immédiate et ferme de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO). Les évêques catholiques se sont dits « horrifiés » par ce verdict, réaffirmant avec force leur rejet de la peine capitale.
Une position de principe ancrée dans la doctrine sociale de l’Église
Une certaine opinions s’indigne en ces termes « Silencieuse quand le M23 soutenue par le Rwanda , massacre nos frères à l’Est du pays. Muette face à l’occupation des nos territoires par les rebelles, fières en et souriant en prenant des photos avec ceux qui détruisent et tuent nos frères, Mais aujourd’hui la Cenco prend la parole juste pour défendre Kabila contre la justice congolaise ».
« Ils n’ont jamais été horrifiés par les 12.000 morts sur lesquels ces terroristes ont marché au début de l’année. Ils étaient plutôt heureux à sabrer du champagne , les rires aux éclats. Et là, ils viennent pleurer sur un seul individu dont le nom est dans le rapport de l’ONU ? »
Dans sa déclaration, la CENCO rappelle les fondements de son opposition : la peine de mort est « contraire à la dignité humaine et à l’enseignement de l’Évangile ». Mgr Fulgence Muteba, président de la conférence épiscopale, a qualifié cette sentence d' »échec pour une communauté digne de ce nom ». Les évêques estiment que la levée du moratoire sur la peine de mort par le ministère de la Justice en 2024 va à l’encontre de la défense de la vie.
Un plaidoyer pour la justice réparatrice et le dialogue
Au-delà de la question pénale, la CENCO saisit cette occasion pour appeler à une refondation du pacte social. Elle invite le gouvernement et les institutions à privilégier une « justice réparatrice et non punitive ». Face aux crises politiques et sécuritaires, les évêques exhortent à un « dialogue national inclusif », rejetant toute solution militaire et mettant en garde contre les risques de « balkanisation » du pays.
Par Marius Bopenga
CONGO PUB Online