Les représentants du gouvernement congolais et du groupe armé M23 ont signé, mardi 14 octobre à Doha, un accord établissant un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu. Cette signature, facilitée par le Qatar, marque une nouvelle étape dans le processus de paix engagé depuis l’été 2025.
Le mécanisme prévoit une structure mixte composée de représentants des deux parties, ainsi que d’observateurs internationaux. Sa mission sera de vérifier sur le terrain le respect des engagements de cessez-le-feu.
Alors que les délégués signaient à Doha un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, la réalité du terrain en RDC rappelle cruellement l’urgence de l’action. Cet accord, qualifié de « dernière pièce du puzzle » de l’accord de Washington, peut-il faire taire les armes ?
La création de ce mécanisme mixte, fruit de compromis difficiles sur la parité des représentants et le rôle logistique de la MONUSCO, est indéniablement une avancée diplomatique. Elle matérialise une volonté, au moins formelle, de désescalade.

Cependant, un fossé persiste entre la signature dans les salles climatisées de Doha et les récentes conquêtes territoriales du M23 dans le Sud-Kivu. La crédibilité de ce nouveau dispositif sera jugée à sa capacité immédiate à impacter la dynamique conflictuelle et à ouvrir enfin des discussions sur les causes profondes de la crise.
Par Marius Bopenga
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