Le Maroc a créé la surprise dimanche au Chili en remportant pour la première fois le Mondial des moins de 20 ans, grâce à une victoire 2-0 contre les favoris argentins à Santiago, quelques mois avant que la sélection A joue la CAN à domicile. La France finit cette compétition à la quatrième place.
Le Maroc s’apprête à vivre une grande fête du football avec l’organisation de la prochaine CAN (21 décembre – 18 janvier), il en a déjà eu un très bel avant-goût dans la nuit de dimanche à lundi. Les jeunes Marocains ont remporté la Coupe du monde U20 dans une finale où ils étaient loin d’être favoris, contre l’Argentine. L’attaquant Yassir Zabiri a signé les deux buts de son équipe à la 12e puis à la 29e, rapportant le trophée aux siens devant quelque 43 000 spectateurs, la majorité acquis à la cause des Marocains, nouveaux venus dans cette compétition.
Leur succès est synonyme de deuxième titre pour le continent africain en Coupe du monde des moins de 20 ans, après le sacre du Ghana en 2009. Le Maroc semble encore surfer sur sa grande performance au Mondial 2022 au Qatar, où sa sélection A avait atteint les demi-finales et terminé quatrième, avant que son équipe olympique masculine ne décroche le bronze deux ans plus tard aux JO de Paris.
« Cette jeunesse va motiver l’équipe nationale »
Des milliers de personnes ont célébré dans la nuit la victoire des Lionceaux de l’Atlas. « C’est un événement historique ! », s’est exclamé Mimoune El Moufid, 59 ans, la voix tremblante de fierté, au cœur de Rabat. « C’est la première fois qu’une équipe marocaine gagne une Coupe du monde ! » Autour de lui, les visages rayonnent, les chants s’élèvent, et la capitale vibre encore à quatre heures du matin. Dans les rues, on scande : « Félicitations à nous ! Ce n’est que le début ! »
En effet, les Marocains auront potentiellement encore de très belles occasions de célébrer leurs footballeurs. Car la sélection A, qui évoluera à la CAN à domicile, fera partie des grands favoris du tournoi. Et en 2030, le pays sera l’un des co-organisateurs de la Coupe du monde avec l’Espagne et le Portugal. Pour Mustapha Idissi, un commerçant de 50 ans à Rabat, « cette jeunesse va motiver l’équipe nationale ». Et déjà, les rêves s’étirent vers 2030. « Si Dieu le veut, on va la gagner ! », lance Mohamed El Badaoui, 38 ans. Un doux espoir entretenu par cette génération de joueurs de moins de 20 ans qui aura bien grandi d’ici là.
RFI