Une mesure justifiée par la protection des travailleurs américains, mais dénoncée comme une menace pour la compétitivité économique
Washington, 20 octobre 2025 – L’administration Trump a instauré une nouvelle politique imposant des frais uniques de 100 000 $ sur les demandes initiales de visa H-1B, exigeant que les employeurs fournissent une preuve de paiement avant toute soumission. Présentée comme une mesure visant à générer des revenus et à réguler l’immigration hautement qualifiée, cette décision a provoqué de vives réactions dans les milieux industriels et technologiques.
Une mesure controversée
La Chambre de commerce des États-Unis a immédiatement mis en garde contre les conséquences potentielles de ces frais exorbitants sur la compétitivité américaine dans le secteur technologique. « Cette politique risque de décourager le recrutement de talents étrangers essentiels à l’innovation », peut-on lire dans une déclaration officielle, laissant entrevoir de possibles contestations juridiques.
La défense de l’administration Trump
Le président Trump a défendu son initiative lors d’une déclaration : « Je pense qu’ils vont être très heureux. Et nous allons être en mesure de garder dans notre pays des gens qui seront des gens très productifs, et dans de nombreux cas, ces entreprises vont payer beaucoup d’argent pour cela, et elles en sont très heureuses. »
La Maison Blanche a précisé que ces frais ne s’appliquent qu’aux nouvelles demandes H-1B et n’affectent pas les titulaires actuels. L’attachée de presse Karoline Leavitt a clarifié : « Les titulaires d’un visa H-1B peuvent quitter et revenir dans le pays dans la même mesure qu’ils le feraient normalement. »
Impact sur l’écosystème technologique
Des données du Service de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS) indiquent que les grandes entreprises technologiques comptent parmi les principaux sponsors de demandes H-1B. Le système actuel, basé sur une loterie, fixe un plafond annuel de 65 000 nouveaux visas, plus 20 000 supplémentaires pour les détenteurs de diplômes avancés d’institutions américaines.
Débat entre protectionnisme et innovation
Les partisans de la mesure affirment qu’elle permettra de lutter contre les abus du programme de visas et de protéger les travailleurs américains. La porte-parole de la Maison Blanche, Taylor Rogers, a souligné : « Le président Trump a promis de donner la priorité aux travailleurs américains, et cette action de bon sens fait exactement cela en décourageant les entreprises de spammer le système et de faire baisser les salaires. »
Cependant, les défenseurs de l’industrie craignent que ces frais prohibitifs n’entravent l’embauche de professionnels étrangers spécialisés, avec des conséquences potentielles sur l’innovation et la croissance économique.
Alors que des protestations émergent à travers le pays, cette politique s’annonce comme un nouveau champ de bataille dans le débat américain sur l’immigration qualifiée et la compétitivité économique.
Par Marius Bopenga
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