La décision de suspension des activités du PPRD continue d’alimenter les débats au sein de la classe politique congolaise. Francine Muyumba, ancienne sénatrice et cadre du parti de Joseph Kabila, a vivement réagi sur les réseaux sociaux en mettant en garde l’UDPS contre les conséquences à long terme de ses pratiques actuelles.
Un avertissement prophétique
Dans un message percutant, l’ancienne sénatrice a déclaré : « L’UDPS est en train de créer une jurisprudence pour son propre avenir. Les décisions, méthodes et pratiques qu’il impose aujourd’hui à travers son pouvoir, qu’elles soient politiques, judiciaires ou institutionnelles, serviront demain de précédents contre lui lorsqu’il ne sera plus au pouvoir. »
La leçon de l’histoire
Muyumba a rappelé que « l’histoire ne pardonne jamais les excès du pouvoir ; elle se charge simplement de les faire changer de camp ». Cette mise en garde intervient dans un contexte où la suspension du PPRD est perçue par de nombreux observateurs comme une mesure aux relents politiques plutôt que comme une simple application de la loi.
Défense du pluralisme et de l’État de droit
Pour l’ancienne sénatrice, cette décision envoie un « mauvais signal pour la démocratie congolaise ». Elle appelle à un « respect strict du pluralisme et de l’État de droit », qu’elle considère comme des conditions essentielles à la stabilité institutionnelle et à la paix sociale en RDC.
Un débat qui dépasse le cadre partisan
Cette prise de position soulève des questions fondamentales sur la rotation du pouvoir et la construction d’institutions démocratiques solides en RDC. Le message de Francine Muyumba dépasse le simple cadre de la défense de son parti pour interpeller l’ensemble de la classe politique sur la nécessité de préserver les règles du jeu démocratique, indépendamment des alternances politiques.
Alors que la tension monte entre la majorité présidentielle et l’opposition, cet avertissement rappelle que les instruments du pouvoir utilisés aujourd’hui contre les adversaires politiques pourraient bien se retourner contre leurs utilisateurs initiaux dans un futur où les rôles seraient inversés.
Par Pascal Kabeya
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