Bruxelles, 6 novembre 2025 – L’eurodéputé Erik Kennes a provoqué une vive réaction en prononçant un discours critique devant le Parlement européen, dans lequel il a attribué une « responsabilité partagée » à la crise que traverse la République démocratique du Congo, pointant du doigt à la fois le gouvernement congolais et le Rwanda.
Accusations de dérive autoritaire
Dans son intervention, le parlementaire européen a vivement critiqué ce qu’il a qualifié de « dérive autoritaire » du régime du président Félix Tshisekedi. Selon Kennes, « les libertés fondamentales y sont gravement menacées et le gouvernement cherche à se maintenir par des méthodes antidémocratiques, en particulier par des changements ou des modifications de la constitution ».
Une analyse à contre-courant du discours officiel
Le député européen a apporté une nuance significative au débat sur les responsabilités dans le conflit : « Le Rwanda n’est qu’un élément du problème ». Développant son analyse, il a estimé que « la responsabilité première incombe au régime Tshisekedi, dont les choix politiques alimentent les tensions internes ».
La thèse de la « responsabilité partagée »
Reprenant des propos tenus précédemment à la Chambre des représentants de Belgique, Kennes a affirmé : « Le Rwanda c’est la moitié du problème dans la guerre à l’Est de la RDC, l’autre moitié est à Kinshasa ». Il a étayé sa position en évoquant « une crise de légitimité depuis l’échec au respect des résultats des élections de 2018 et surtout depuis le chaos électoral de 2023 ».
Un message à la communauté internationale
S’addressant indirectement aux partisans du gouvernement congolais, l’eurodéputé a lancé : « Les extrémistes du régime peuvent faire autant de bruit ici qu’ils le veulent, mais ils doivent savoir que ce parlementaire Erik Kennes décrit parfaitement la compréhension de la communauté internationale de la crise congolaise ».
Ce discours reflète une évolution notable dans le positionnement d’une partie de la classe politique européenne face à la crise congolaise, qui tend à adopter une vision plus nuancée des responsabilités, rompant avec le discours manichéen opposant un gouvernement légitime à une agression étrangère.
Par Marius Bopenga
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