Dans un message à la nation diffusé ce mardi, l’opposant Martin Fayulu Madidi a lancé un appel pressant au président Félix Tshisekedi, l’exhortant à convoquer d’urgence un dialogue national pour faire face à la crise sécuritaire qui mine la République démocratique du Congo.
Le président du parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) a par ailleurs vivement critiqué l’accord-cadre signé le week-end dernier à Doha entre le gouvernement congolais et le M23, avertissant que l’histoire tiendrait le chef de l’État pour responsable de la « balkanisation » du pays s’il persistait dans cette voie.
Un rejet catégorique de l’accord de Doha
« À aucun moment un accord de prétendue intégration économique régionale ne peut être envisagé tant que la souveraineté territoriale de la RDC est bafouée », a déclaré Fayulu, estimant que l’accord signé au Qatar « ne saurait constituer la base d’un accord de paix » et « risque de mettre en péril l’avenir de nos enfants ».
L’opposant a martelé une condition préalable à toute négociation : « On ne peut pas parler d’une coopération tant que les armées rwandaise et ougandaise occupent nos terres, exploitent nos ressources et provoquent le déplacement, la mort et les souffrances de nos concitoyens. »
Un ultimatum historique
Dans une mise en garde solennelle, Fayulu a conclu : « Au nom de notre peuple meurtri, je vous invite à convoquer sans délai le dialogue national, sinon l’histoire vous tiendra responsable de la balkanisation du Congo avec Messieurs Kagame et Kabila. »
Un appel à la mobilisation populaire
Parallèlement à cette interpellation présidentielle, Martin Fayulu a lancé un appel plus large à la population congolaise, l’enjoignant de « se lever pour protéger ce qui reste de la République démocratique du Congo », qu’il présente comme une « valeur sacrée » de son histoire et de son intégrité territoriale.
Ce discours intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est du pays, où les récentes avancées du M23 et la signature de l’accord de Doha continuent de diviser la classe politique et l’opinion publique congolaise.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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