RDC : L’arrestation controversée de Ramazani Shadary suscite une condamnation ferme de l’opposition et du FCC

par admin9775

L’arrestation dans la nuit de mardi à mercredi d’Emmanuel Ramazani Shadary, figure politique de premier plan et secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), continue de susciter de vives réactions. Le leader de l’opposition Martin Fayulu a condamné avec fermeté cette interpellation, qu’il juge contraire aux principes constitutionnels.

Dans un post publié ce mercredi sur le réseau social X, le candidat de la coalition Lamuka à la dernière élection présidentielle a fustigé le « traitement inhumain et humiliant » infligé selon lui à l’honorable Emmanuel Ramazani Shadary. « Les articles 16, 17 et 18 de notre Constitution ont été gravement violés », a-t-il écrit, invoquant les dispositions relatives au respect de la dignité humaine, à la protection contre les traitements dégradants et aux garanties judiciaires.

Une arrestation aux conditions opaques

Emmanuel Ramazani Shadary, également membre du bureau politique du Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme politique de l’ancien président Joseph Kabila, a été interpellé par les forces de sécurité vers 4 heures du matin le mardi 16 décembre. Les circonstances exactes de son arrestation, ses motifs ainsi que son lieu de détention restent inconnus à ce stade, alimentant les inquiétudes et les spéculations.

Martin Fayulu a saisi cette occasion pour rappeler un principe fondamental : « Nul n’est au-dessus de la loi ». Il a insisté sur la nécessité impérative pour l’action publique de s’exercer « dans le strict respect des procédures légales et des droits humains ». Pour le leader de l’ECiDé, « la RDC mérite l’État de droit, pas l’arbitraire ». Il a mis en garde contre toute dérive, la jugeant « incompatible avec les aspirations démocratiques du peuple congolais ».

Le FCC dénonce une « dérive dictatoriale »

La réaction de Martin Fayulu fait écho à celle du Front commun pour le Congo (FCC). Dans un communiqué publié tard dans la soirée de mardi, la formation politique de Joseph Kabila a dénoncé avec virulence cette arrestation, y voyant le signe d’une « dérive dictatoriale ». Le FCC a exigé « la libération sans condition » de son cadre et membre du bureau politique.

Cette arrestation intervient dans un contexte politique déjà tendu en République démocratique du Congo, marqué par des rivalités persistantes entre la majorité présidentielle et l’opposition, ainsi que par des fractures au sein même de l’ancien camp au pouvoir.

Un appel à la primauté du droit

À travers sa déclaration, Martin Fayulu place le débat sur le terrain de l’État de droit et du respect des textes fondamentaux. Il affirme que la construction durable de la RDC ne peut se faire que sur la base de « la primauté du droit, la justice équitable et le respect des libertés fondamentales ». Il en appelle finalement aux autorités pour « garantir l’égalité de tous devant la loi ».

Cet épisode soulève des questions cruciales sur les méthodes des forces de sécurité et le respect des garanties juridiques dans le traitement des personnalités politiques. Alors que les motifs de l’arrestation restent officiellement non-élucidés, elle risque d’attiser les tensions politiques et de raviver le débat sur l’équilibre entre sécurité et libertés dans la jeune démocratie congolaise. L’attente porte désormais sur une clarification officielle des autorités concernant cette affaire sensible.

Par Pascal Kabeya
CONGO PUB Online

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