Londres a annoncé, lundi, faire marche arrière sur la baisse d’impôt sur le revenu pour les plus riches, dévoilée il y a une dizaine de jours et qui a plongé les marchés financiers dans la tourmente.
Rétropédalage express. Le Royaume-Uni a annoncé, lundi 3 octobre, revenir sur la mesure de baisse d’impôt sur le revenu pour les plus riches, dévoilée il y a une dizaine de jours et qui a plongé les marchés financiers dans la tourmente.
« Il est clair que la suppression du taux d’imposition à 45 % a éclipsé notre mission de nous attaquer aux difficultés dans notre pays. Par conséquent, j’annonce que nous n’allons pas la poursuivre », a tweeté le ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, ajoutant : « Nous comprenons, nous avons écouté ».
We get it, and we have listened. pic.twitter.com/lOfwHTUo76
— Kwasi Kwarteng (@KwasiKwarteng) October 3, 2022
« Cela va nous permettre de nous focaliser sur la mise en place des principaux éléments de notre plan de croissance. D’abord, le plafond sur les prix de l’énergie », a détaillé le ministre. Cette mesure est évaluée à 60 milliards de livres pour six mois seulement, alors qu’elle doit durer pendant deux ans pour les ménages.
Liz Truss, arrivée à Downing Street début septembre, et son chancelier de l’Échiquier, Kwasi Kwarteng, avaient annoncé le 23 septembre un plan de soutien à l’énergie massif pour les ménages, accompagné de vastes baisses d’impôts.
La baisse d’impôt sur le revenu pour la tranche supérieure, qui serait passée de 45 % à 40 %, a particulièrement fait polémique, accusée de favoriser les plus aisés en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni.
D’autres baisses de taxes ont également été annoncées, dont une suppression de hausse d’impôt sur les sociétés ou de cotisations sociales, une suspension de prélèvements environnementaux.
Le plan dans son ensemble, estimé à entre 100 et 200 milliards de livres par les économistes mais dont le financement et l’impact économique n’ont pas été pleinement chiffrés, avait jeté le trouble sur les marchés financiers.
La livre a plongé à son plus bas historique, et les taux d’emprunt de l’État britannique ont bondi à leur plus haut depuis la crise de 2009, menaçant la stabilité financière du pays.
La Banque d’Angleterre est intervenue en urgence la semaine dernière pour stabiliser les taux, qui menaçaient de faire tomber en faillite des fonds de pension.
Interrogé sur la BBC sur son éventuelle démission, le chancelier de l’Échiquier a fermement écarté cette possibilité.
France 24 via CONGO PUB Online