L’usine d’or de Twangiza bombardée par des drones dans le Sud-Kivu dans un contexte d’escalade militaire régionale
De violents combats ont éclaté ce jeudi matin dans la localité de Ihula, en territoire de Walikale, opposant les Forces armées de la RDC (FARDC) et les groupes d’autodéfense Wazalendo aux rebelles du mouvement AFC/M23. Les affrontements, qui ont débuté aux alentours de 4 heures, ont provoqué des mouvements de panique parmi les populations civiles.
Une situation sécuritaire volatile
Les détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues dans plusieurs localités avoisinantes, notamment Katobi, Kalonge et Matenge, contraignant de nombreux habitants à fuir vers des zones considérées comme plus sûres. Aucun bilan officiel des pertes n’a été communiqué dans l’immédiat, mais les sources locales confirment d’importants déplacements de population.
Campagne de frappes aériennes
Cette escalade terrestre intervient dans un contexte d’intensification des opérations aériennes. Mercredi, les FARDC ont mené une attaque aérienne contre des positions rebelles à Kashebere, dans le groupement de Luberike. D’autres frappes avaient été signalées mardi à Ihula et Nyarushyamba, dans le territoire voisin de Masisi.
L’usine de Twangiza ciblée par des drones
Parallèlement, dans le Sud-Kivu, l’usine de production d’or de Twangiza a été bombardée dans la nuit de mercredi à jeudi par des drones d’origine non identifiée. Les frappes ont visé les réservoirs de carburant de l’installation, provoquant un important incendie sans toutefois toucher le bâtiment principal.
Enjeux économiques et sécuritaires
Cette usine, actuellement sous le contrôle de l’AFC-M23 depuis mai 2025, produit environ 100 kg d’or par jour selon les experts miniers. Il s’agit du deuxième bombardement subi par le site en un mois, des attaques qui semblent viser à perturber les activités minières des rebelles plutôt qu’à détruire définitivement les installations.
La situation humanitaire dans la région continue de se détériorer, appelant à une intervention urgente des autorités et des organisations humanitaires pour assister les populations déplacées et prévenir une nouvelle escalade des violences dans cette région déjà meurtrie par des années de conflit.
Par Basengezi Ntomo, correspondant à Goma
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