L’assemblée nationale a au cours de sa plénière de ce mardi 8 novembre 2022, décidé qu’il est hors de question de placer des éléments issus des groupes armés terroristes au sein de l’armée nationale.
La recommandation portant interdiction de l’intégration, du mixage et du brassage des éléments rebelles dans le FARDC a été adoptée à l’unanimité.
Un débat houleux et fort enrichissant a fait place autour de la recommandation de la Chambre basse, sur proposition du bureau portant interdiction d’intégrer, de mixer et de brasser des éléments des groupes armés terroristes et autres au sein des FARDC, de la police nationale congolaise et des services de sécurité de la République démocratique du Congo.
« Considérant l’urgence et la nécessité de prémunir les Forces armées de la République Démocratique du Congo, la police nationale et autres services de sécurité de l’infiltration et autres conséquences néfastes découlant des processus répétés de mixage et brassage des groupes armés et en attendant l’adoption d’une loi y relative, le bureau de l’Assemblée nationale propose la recommandation dont la teneur suit : déclare le M23 groupe terroriste, au regard de l’article 2 de la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, interdit au gouvernement de la République de procéder à l’intégration, au mixage, au brassage et/ou à toute négociation tendant à intégrer au sein des forces armées, de la police nationale où de tout autre service de sécurité des éléments issus de groupes armés, qui se sont livrés aux kidnappings, aux pillages, à l’exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC, qui se sont rendus coupables de violations massives des droits de l’Homme, de crimes sexuels, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, des massacres et des traitements cruels, inhumains et dégradants au préjudice des populations congolaises ; lesquels sont soutenus par les armées étrangères », a suggéré le bureau Mboso.
A la suite de cet exposé, 25 députés se sont relayés au prétoire pour engager un débat de fond et examinés tous les atours de cette question cruciale.
En réponse, à ces préoccupations, le président de la Chambre basse, Christophe Mboso a circonscrit les faits.
Dans le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque Etat, la RDC est obligée de vivre en paix avec tous les neuf Etats voisins. Ce que la RDC fait en s’abstenant de d’agresser les Etas voisins.
Le patriarche Mboso regrette le fait que les Congolais aient accueilli les bourreaux qui les tuent aujourd’hui.
Par conséquent, il suggère qu’il faut ériger un mur de 234 km à la frontière avec le Rwanda, à l’avenir.
Pour ce qui est des groupes armées étrangers ADF-Nalu, FDLR, Mbororo, etc., l’Assemblée nationale doit se décider dans les jours qui suivent et exiger que ces groupes armés quittent le sol congolais. Car, il faut ôter au régime de Kigali ce prétexte pour imposer la guerre injuste à la RDC.
Christophe Mboso encourage le dialogue de Nairobi auquel prennent part tous les groupes armés, sauf le M23.
Pour cette raison, l’Assemblée nationale se dit opposée à toute négociation qui ouvrirait la porte à l’intégration des rebelles dans l’armée nationale.
Pour ce qui est de la position de la RDC face à l’Ouganda, le président Mboso a expliqué que Kampala n’a pas de problème avec le pouvoir de Kinshasa. Mais il se trouve que le fils du président Yoweri Museveni ait facilité l’entrée du M23 à Bunagana. Il y a la position officielle incarnée par le président Yoweri Museveni et celle de son fils qui tripote. A travers son tweet, il sympathise avec les terroristes du M23 qu’il qualifie de « ses frères ».
« En clair, le jour où c’est le père qui adopte le langage du fils, nous allons considérer que l’Ouganda est aussi sur l’axe du mal », a éclairé le patriarche Mboso.
Joe Kazumba
CONGO PUB Online