Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a prononcé ce samedi 18 février à Budapest son traditionnel discours sur l’état de la nation. Un exercice annuel d’autosatisfaction pour le dirigeant nationaliste, devant des centaines de fidèles. Au pouvoir depuis douze ans, M. Orbán s’est félicité des succès de sa politique. Il a aussi longuement évoqué la guerre qui fait rage en Ukraine, pays frontalier de la Hongrie. Seul Européen à se comporter en allié de Vladimir Poutine, il a une fois de plus montré le fossé qui le sépare des autres chefs de gouvernement de l’UE.
L’Europe est indirectement en guerre contre la Russie, affirme Viktor Orbán. Selon lui, il y a deux camps : celui des Occidentaux, partisans de la guerre, et celui de la paix, dont il serait l’unique représentant.
Il est en effet le seul dirigeant européen à prôner un cessez-le-feu immédiat. Quitte à ce que la Russie conserve les territoires qu’elle a annexés chez son voisin ukrainien.
Selon les partisans de la guerre, c’est en faisant capituler la Russie que la paix reviendra. Nous, nous disons qu’il faut un cessez-le-feu immédiat. C’est seulement avec un cessez-le-feu qu’on pourra sauver des vies.
M. Orbán a aussi longuement évoqué le premier souci des Hongrois : l’inflation, qui atteint 25%, et même 45% pour les produits alimentaires. C’est le taux le plus élevé d’Europe.
À ses yeux, ce sont les sanctions de Bruxelles contre la Russie qui génèrent l’inflation. « Bruxelles, dit-il, utilise les sanctions comme une arme politique pour cibler la Russie. Mais c’est à l’Europe qu’elles font du mal ! Les sanctions ont privé les Hongrois de 4 000 milliards de forints. Au lieu de batailler contre la Hongrie, Bruxelles ferait mieux de combattre l’inflation ! »
Pour soutenir le pouvoir d’achat des Hongrois, le Premier ministre a promis des aides supplémentaires aux familles et aux retraités.
rfi via CONGO PUB Online