Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) prévoit de lever un montant de 100 milliards de Francs congolais (CDF), soit plus de 49,7 millions USD au taux budgétaire moyen de 2 012 CDF pour un dollar américain, à l’opération d’adjudication des Obligations du Trésor indexées prévue ce mardi 7 mars 2023. C’est ce que renseigne un communiqué signé, le 2 mars 2023, par le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi.
Avec un taux d’intérêt fixé à 10%, cette opération financière au profit du Trésor public a une maturité de deux ans.
Le ministère des Finances indique que les modalités de remboursement du principal (montant soumissionné) sont fixées à six mois et le nombre de fois de paiement de l’intérêt dans l’année est fixé pour quatre (4) séances.
Les soumissionnaires sont priés de se présenter au siège de la Banque Centrale du Congo (BCC) à 11 heures (heure de Kinshasa).
Il sied de noter qu’au cours de deux dernières séances d’adjudication, le Gouvernement congolais n’avait pas atteint le montant mis en adjudication.
Une Obligation du Trésor indexée, rappelons-le, est un titre de créance remboursable à moyen ou long terme (durée supérieure ou égale à 3 ans) émis par le Trésor public d’un État, soit par voie de syndication (accessible via un groupement d’établissements financiers) soit par voie d’adjudication (enchères).
Toutefois, l’émission des Obligations du Trésor au profit de la Banque Centrale du Congo (BCC) signifie que le Trésor public doit de l’argent à la BCC. A cet effet, le Gouvernement émet des Obligations du Trésor (instruments financiers) pour payer ses dettes vis-à-vis de la Banque Centrale du Congo à un taux d’intérêt donné et pour une période déterminée.
Après que le Gouvernement a émis les Obligations du Trésor au profit de la Banque Centrale du Congo (BCC), expliquent certains experts, la BCC peut aussi titriser ses créances (ce qui lui est dû).
La titrisation va donc consister à vendre ce que le Trésor public lui doit en petits titres à des particuliers ou des entreprises pour sortir cette dette de son bilan, notamment dans le cadre d’un éventuel assainissement des états financiers de la Banque Centrale du Congo (BCC).
Mitterrand MASAMUNA
ZOOM ECO via CONGO PUB Online