Le secteur agricole de la République Démocratique du Congo (RDC) reste sous financé par les institutions financières internationales. Et ce malgré les 80 millions d’hectares de terres arables et 4 millions des terres irrigables que regorge le pays.
Ce point de vue a été soutenu par Nabil Fawaz, MIGA Global Sector Manager for MAS, de la Banque Mondiale, au cours de la deuxième et dernière journée de DRC agribusiness forum organisé au Pullman Grand Hôtel de Kinshasa.
Pour Nabil Fawaz, le secteur agricole en République Démocratique du Congo n’est pas suffisamment financé pour permettre au pays d’atteindre l’autosuffisance alimentaire souhaitée.
Entre-temps, a-t-il affirmé, la Banque mondiale dispose d’un portefeuille de financement de 1,5 milliard de dollars en faveur du secteur agricole pour les quinze (15) prochaines années.
« Le Gouvernement congolais doit tout mettre en œuvre pour bénéficier de ce financement pour faire évoluer ce secteur », a-t-il fait savoir.
Le financement adéquat et durable joue un rôle essentiel dans le développement d’un secteur agricole et agro industriel performant.
Le débat autour du thème « Mieux appréhender les enjeux du financement de la chaîne de valeur agricole » a permis aux participants de mettre en évidence les défis et les opportunités liés au financement de la chaîne de valeur agricole, tout en explorant les diverses options pour un soutien efficace.
La République Démocratique du Congo importe plus de 80% des produits alimentaires les plus consommés sur son sol. En 2022, le volume d’importation des produits de grande nécessité s’est établi à plus de trois (3) milliards de dollars.
Dans son discours d’ouverture, le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a indiqué que « le Gouvernement congolais est résolument engagé à créer les conditions favorables pour des investissements dans le secteur agricole en RDC ».
Dans cet élan, le Gouvernement de la RDC a pris une série de décisions courageuses en supprimant près une trentaine d’actes générateurs d’impôts dans le souci d’améliorer le climat des affaires.
La finalité de toutes ces mesures idoines est de faire de la République Démocratique du Congo une destination de premier choix pour les investissements agricoles.
Mitterrand MASAMUNA
ZoomEco via CONGO PUB Online