Quelques jours après avoir échappé à une procédure de destitution lancée par l’opposition, Joao Lourenço est apparu confiant. Le président angolais a tenu un discours à la nation face aux parlementaires.
L’occasion pour lui, de rappeler à ses détracteurs, qu’il est toujours président. En particulier l’opposant Adalberto Costa Junior, président de l’UNITA, principal parti d’opposition, qui avait promis de faire un discours à la nation.
« Tout citoyen qui voudrait faire un discours sur l’état de la nation exercerait illégitimement les pouvoirs que la constitution confère exclusivement au chef de l’État », a déclaré le président angolais.
« C’était un discours qui reflétait l’état de la nation telle que nous la connaissons. Le discours du président a fait un point sur tous les secteurs, soulignant les investissements qui sont faits, ceux qui seront inaugurés d’ici 2024 et ceux qui sont en cours de mise en œuvre », a déclaré la députée du MPLA Joana Tómas.
Du côté de l’opposition, l’ambiance était différente. Pour le député Rafael Savimbi, le bilan du président n’est pas à la hauteur. Son parti, l’UNITA est derrière la procédure de destitution.
« C’est un bilan que je peux considérer de négatif, c’est-à-dire qu’après les élections qui ont eu lieu l’année passée, il était fort agréable que nous puissions avoir un pays au niveau politique, au niveau économique, et même social différent », a déclaré Rafael Savimbi.
Il est par ailleurs le plus jeune des quinze enfants de Jonas Savimbi, fondateur de l’UNITA, l’un des belligérants, avec le MPLA, de la guerre civile qui a déchiré le pays pendant vingt-sept ans jusqu’en 2002.
Pour certains analystes politiques, avec une économie en berne et une monnaie qui a perdu 80 % de sa valeur depuis 2018, les grands espoirs placés en Joao Lourenço, qui effectue son second mandat, ont été déçus.
AFRICA NEWS via CONGO PUB Online






