Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) compte améliorer le taux de bancarisation du pays de 24% à 50% à l’horizon 2030. Cette ambition est affichée dans la stratégie nationale de l’inclusion financière.
À l’occasion de Digital Payment Day organisé, le mardi 21 novembre 2023, à Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa, Yannick Kashila, Conseiller en matière des technologies numériques au ministère des Finances, a réitéré l’engagement des autorités congolaises à faire de l’inclusion financière une réalité pour tous les citoyens en République Démocratique du Congo (RDC).
« L’accès aux services financiers permet aux personnes de réaliser leurs projets, de protéger leurs ressources et de faire face aux aléas de la vie. Il contribue également à la croissance économique en favorisant l’investissement et l’entrepreneuriat. », a-t-il déclaré.
En 2022, seuls 24% des adultes en République Démocratique du Congo avaient un compte bancaire, selon les données de la Banque mondiale. Un chiffre inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne variant entre 32 et 35%.
D’après Yannick Kashila, les principales barrières à l’inclusion financière en RDC concernent notamment l’éloignement géographique des institutions financières vu la superficie du pays; le manque de pièces d’identité ; ainsi que le faible niveau d’éducation financière.
Pour les autorités congolaises, le numérique et les fintech jouent un rôle important dans la mise en oeuvre de la stratégie nationale, car les technologies numériques permettent de réduire les coûts et les barrières géographiques à l’accès aux services financiers. Elles offrent également, soutiennent-elles, de nouvelles opportunités pour l’innovation financière.
L’événement des technologies de l’information et de la communication a été organisée par One Africa Forums en partenariat avec S2M, éditeur et intégrateur de solution numérique.
« L’inclusion financière est un enjeu important en Afrique. Elle fait partie du problème, elle fait aussi partie de la solution. C’est donc dans ce cadre là que nous organisons des roadshows en Afrique sur cette thématique. Nous avons commencé cette année en Tunisie, et puis nous avons enchaîné en Côte d’Ivoire, puis au Sénégal. Aujourd’hui, nous sommes très contents d’organiser cette conférence au niveau de la République Démocratique du Congo. », a déclaré Mohammed Amarti-Riffi, Executive Vice Président de S2M.
Mohammed Amarti-Riffi a salué le push gouvernemental au niveau de l’Etat congolais, avec une ambition très élevée visant à atteindre un taux d’inclusion financière autour de 65% d’ici 2028.
« Pour S2M comme pour toutes les fintech, le plus important, ç’est établir une relation de confiance avec cet écosystème parce qu’il faut aussi comprendre les banques : s’appuyer sur une fintech, c’est déléguer une partie du risque. Il est important que les fintech, à commencer par S2M, rassurent l’écosystème en termes de gestion de risques, gestion de sécurité, de prévention de la fraude, de la protection des données sensibles. La confiance, c’est la fondation d’une relation d’un partenariat réussi. », a-t-il déclaré.
Ce séminaire intervient dans un contexte où la RDC est en train de réaliser une transformation numérique significative grâce à la mise en place de réformes audacieuses dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Cette transformation pourrait avoir un impact significatif sur l’inclusion financière grâce à l’adoption croissante des services numériques, en particulier les paiements mobiles et digitaux.
Ce Digital Payment Day a réuni les experts des secteurs bancaire et financier, ainsi que des acteurs clés de l’industrie du paiement en RDC, afin d’approfondir le dialogue et adresser des sujets cruciaux en relation avec la transformation digitale des banques, des microfinances et des institutions financières.
Patrick BOMBOKA
Zoomeco via CONGO PUB Online