Les artistes de la République Démocratique du Congo sont en deuil. Shaka Kongo, célèbre activiste culturel et défenseur des droits des artistes, est décédé à l’âge de 67 ans des suites d’une longue maladie.
Souffrant depuis plusieurs mois, son état de santé s’était considérablement dégradé ces dernières semaines, comme en témoignaient des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. affaibli, il se retrouvait dans la situation même qu’il dénonçait chez de nombreux artistes tombés dans l’oubli.
Pionnier de l’association « Artistes en Danger », Shaka Kongo s’était fait le porte-voix de toutes les stars congolaises laissées sur le carreau après leur carrière. Il menait sans relâche des combats pour leur assurer une meilleure protection sociale et le versement de leurs droits.
Ces derniers mois, c’est Fally Ipupa qui lui était venu en aide, touché par sa situation précaire. Un geste salué par la communauté artistique, qui rend aujourd’hui hommage à ce défenseur infatigable des causes justes.
La RDC perd l’une de ses grandes figures culturelles. Shaka Kongo laisse l’image d’un homme ayant œuvré jusqu’au bout pour davantage de dignité en faveur de ceux qui font vibrer les scènes.
De son vrai nom, Edmond Langu Masima, connu sous le petit nom de Chaka Kongo, ex Chaka Zulu, sobriquet adopté, lors de la diffusion du film sud-africain Chaka Zulu, à la télévision publique l’OZRT.
Ce chanteur-danseur-choregraphe est né un certain 6 juillet 1957, à Kinshasa et a commencé d’abord, par suivre le chanteur Gaby Lita Bembo partout où il se produisait. Aujourd’hui, Chaka Kongo est considéré comme le fils artistique de Lita Bembo, responsable de Stukas.

Pour la petite histoire, Chaka Kongo qui fête ses 64 ans aujourd’hui, a monté ensemble avec Djo Leya, l’orchestre Stuning Mangenda, après le voyage de Lita Bembo à l’étranger, question d’emboîter le pas à Lita Bembo, responsable de Stukas Boys.
Sur le plan discographique, Langu Masima, dit Chaka Kongo a produit un disque ensemble avec l’orchestre Dynamique Asha, de la commune de Ngiri Ngiri, Litonge Bouge, de la commune de Kalamu, Station Japan de Bandalungwa et Stuning Mangenda, où évoluait le responsable de l’ASBL, artiste en danger.
En 1990, après le 24 avril, date de l’annonce de la démocratisation du Zaïre, Chaka Zulu, qui est devenu Chaka Kongo a mis à la disposition du public la chanson intitulée »démocratie ». Cette chanson passait avant le journal de l’OZRT et avant la diffusion de la pleinière de la Conférence Nationale Souveraine.

En 1994, Chaka Kongo a prouvé ses talents au festival de musique de Londala Bongwalanga, baptisé Ngomo Africa, aux côtés de Manu Dibango, Aïsha Koné et Check Khaleb.
Lors de la production de Ngiama Makanda Werrason à Bercy, Chaka Kongo a participé à la conception de l’affiche avec des tenues traditionnelles.
Chaka Kongo était parmi les invités, lors de l’installation des studios de Radio France Internationale (RFI), à Kinshasa, à la Halle de la Gombe.
Chargé des affaires sociales de l’Union des Musiciens Congolais, (UMUCO), Chaka Kongo a créé l’Association Sans But Lucratif, Artiste en Danger, quand le guitariste Bombole wa Lokole, connu sous le petit nom de Bolene, de Négro Succès était chassé de l’hôpital par manque de moyen, alors qu’il était très malade.

Grâce à l’aide de la chanteuse Tshala Muana, le guitariste Bolene était rentré à l’hopital, avant de trouver la mort quelque temps après. Chaka Kongo a encore frapper la porte de la présidence de la république, à l’époque du sénateur à vie, Joseph Kabila, pour les obsèques de Bolene et Djo Poster qui était aussi décédé le même jour. L’actuelle DG de l’ONEM, Angelique Kikudi avait facilité à l’époque Chaka Kongo, pour réussir ses démarches.

Signalons que Chaka Kongo a participé dans plusieurs projets, entre autres, le Congo rend hommage à Tabu Ley, avec la demande de la rebaptisation d’une avenue à Kinshasa avec le nom de cet artiste, pareille pour Lutumba Simaro et la rebaptisation d’une autre avenue de Kinshasa, en son nom. Le retour de l’artiste comédien Murumba à Kinshasa, après plus de 30 ans d’absence entre aussi dans l’actif de Chaka Kongo, qui a également mis en place la structure Révolution Culturelle, avec les artistes de toutes les disciplines confondues. Avec cette plate forme, Chaka Kongo a saisi l’Inspection Générale de Finances (IGF), pour le droit des artistes.
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