Sur la crise dans l’est de la RDC, une réunion des chefs d’état-major de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) s’est tenue, vendredi 21 février, ayant pour objectif celui d’évaluer la mise en œuvre des recommandations du sommet EAC-SADC de Dar es Salaam. Dans leurs conclusions – que RFI a pu se procurer – les chefs des armées d’Afrique de l’Est reconnaissent que non seulement les recommandations n’ont pas été appliquées, mais la situation s’est dégradée.
D’après la secrétaire générale de l’EAC, Veronica Nduva, c’est en urgence que s’est organisée cette réunion car « la situation humanitaire a radicalement changé depuis le sommet de Dar es Salam », peut-on lire dans les conclusions de la rencontre.
« Le M23 a étendu ses opérations dans le Sud-Kivu. Les combats se poursuivent aux alentours de Kamanyola et progressent dans le Lubero », poursuit le texte.
Face à cette dégradation, les chefs d’état-major font donc plusieurs recommandations, dont notamment la réouverture des routes par le M23, ainsi que des aéroports ou encore la mise en place d’une équipe technique EAC-SADC pour évaluer la situation humanitaire.
Les chefs d’état-major demandent également que les Nations unies modifient le mandat de la Monusco, afin qu’elle aide à sécuriser les Nord-Kivu et Sud-Kivu. C’est pourtant à la demande de Kinshasa que la mission des Nations unies avait quitté le Sud-Kivu, en juin.
Enfin, les chefs d’état-major appellent à la création d’une force hybride EAC-SADC-Union africaine pour sécuriser les territoires sous occupation du M23.
Une nouvelle réunion des deux organisations régionales est prévue lundi 24 février, à Dar es Salam.
RDC via CONGO PUB Online