Figure intellectuelle de premier plan et leader spirituel respecté, le professeur Gode Mpoy a porté un coup sévère au système des permis de culte en RDC en révélant son absence totale de fondement juridique.
Ce professeur d’économie dans plusieurs universités de Kinshasa et pasteur principal d’une importante Église évangélique de la capitale a mobilisé son impressionnante expertise académique pour démontrer l’illégalité de cette mesure.
Post-doctorant en fiscalité et finances publiques, docteur en économie et développement ainsi qu’en sciences politiques et administratives, le Pr Mpoy dispose des compétences multiples pour analyser cette question sous tous ses angles.
Lors d’une intervention musclée, le leader religieux a catégoriquement affirmé qu’aucune disposition légale congolaise ne prévoit l’obligation d’un permis de culte, qualifiant cette exigence administrative d’illégale et arbitraire.
« Ni la Constitution ni la loi sur les ASBL ne mentionnent cette obligation » a-t-il martelé, soulignant que cette mesure relève selon lui d’une pure invention bureaucratique visant à imposer des taxes illégitimes aux communautés religieuses.
Le pasteur Mpoy a particulièrement fustigé ce qu’il appelle « l’avalanche de taxes illégales » qui pèsent sur les lieux de culte, précisant qu’aucun texte en vigueur ne justifie ces prélèvements forcés.
Dans un avertissement sans équivoque, le religieux a rappelé que « même le Président de la République ne peut instaurer une telle taxe sans base légale », insistant sur le caractère constitutionnel des questions fiscales qui ne saurait être violé.
Cette sortie véhémente intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les autorités administratives et plusieurs communautés religieuses qui dénoncent des tracasseries systématiques et des tentatives de contrôle excessif.
Le pasteur Mpoy a en outre établi un parallèle avec la polémique autour de la RAM (Redevance Audiovisuelle Multimédia), une autre taxe controversée qui avait soulevé un tollé dans l’opinion publique.
Appelant à une large mobilisation des consciences, le leader religieux a exigé l’ouverture d’un débat national pour clarifier une fois pour toutes ce cadre juridique et mettre fin à ce qu’il considère comme des abus inacceptables.
« Les questions fiscales ont des dimensions à la fois légales et constitutionnelles qui ne peuvent être bafouées au gré des humeurs administratives » a-t-il conclu, promettant de poursuivre le combat pour le respect des libertés fondamentales.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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