Le Ministre de la Justice a lancé une bombe médiatique en déclarant : « L’église Shekinah, qui compte plus de 100.000 fidèles, a construit sur la rivière N’djili », laissant planer la possibilité de « casser l’église Shekinah ».
Face aux accusations pointant son église comme responsable des récentes inondations à Kinshasa, le pasteur Richard Diyoka a tenu à clarifier la situation lors d’une déclaration émouvante ce 10 avril 2025.
« Notre église n’est en aucun cas responsable de cette catastrophe », a-t-il affirmé catégoriquement. Le leader religieux a détaillé les nombreuses démarches entreprises par sa communauté pour prévenir les risques d’inondation : construction de caniveaux et collecteurs d’eau sur 250 mètres, correspondances répétées avec les autorités depuis des années, et respect scrupuleux des procédures administratives.
« Nous avons tout fait dans les règles », a insisté le pasteur, montrant les autorisations de construire obtenues et les certificats cadastraux datant de 1985. Il a expliqué comment des pluies exceptionnelles en amont avaient provoqué un débordement sans précédent, submergeant même les infrastructures de drainage qu’ils avaient financées.

Victime comme les autres riverains, la communauté religieuse a vu l’eau envahir ses caves et locaux. « Nous sommes nous-mêmes affectés », a souligné Diyoka, rejetant les accusations de construction anarchique. Des photos aériennes présentées confirment une distance d’environ 40 mètres entre le bâtiment cultuel et la rivière.

Plutôt que de nourrir la polémique, le pasteur a appelé à la prière pour le pays et ses dirigeants : « Comme Daniel dans la Bible, nous devons intercéder pour nos autorités ». Il a exhorté à répondre aux épreuves par la sagesse plutôt que par la confrontation, citant l’exemple de Jésus calmant Pierre.
Cette prise de parole intervient alors que plusieurs ministres et parlementaires se sont déjà rendus sur place pour constater les dégâts. Le pasteur a salué ces visites qui permettent, selon lui, de rétablir la vérité sur les causes réelles de la catastrophe.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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